Fév
18
2011
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Écrit par Patrick Moll

Les Alpha 33 et 55 sont les premiers rejetons issus d'une bifurcation technologique qui dirige les reflex vers des systèmes où les éléments mécaniques seront supprimés. C'est le viseur optique qui a le premier cédé sa place à une visée électronique. À un terme peut-être plus court qu'on ne l'imagine, c'est l'obturateur qui sera remplacé par une modalité électronique.
Contrairement à ce qui a parfois été écrit, ce n'est pas uniquement pour des raisons mercantiles de réduction des coûts que les reflex suivent cette évolution mais aussi, et de mon point de vue surtout, parce que ces solutions alternatives apporteront à terme des avantages très supérieurs aux inconvénients (le premier mode vidéo pleinement fonctionnel en est la première illustration).
Nous n'en sommes toutefois pas encore là, surtout lorsqu'on s'aventure à comparer la visée d'un Alpha 55 avec celle de boîtiers plein format professionnels dotés de superbes prismes ultra-lumineux, comme certains ont cru judicieux de le faire. C'est bien évidemment avec la visée des boîtiers de même gamme qu'il faut comparer le viseur de ces premiers Translucents. Or les viseurs optiques à pentamiroir sont peu lumineux et assez étriqués, offrant un faible grossissement.
De mon point de vue de photographe de théâtre, cette visée électronique présente déjà plus d'avantages que d'inconvénients, alors même qu'elle est à un stade préliminaire de son développement. C'est pour cette raison que je vous propose aujourd'hui un témoignage issu de quatre mois d'utilisation de l'Alpha 55 dans les salles de théâtre, où le malheureux a dû affronter des éclairages particulièrement calamiteux. J'ai choisi les trois premiers shootings réalisés avec ce boîtier (il y en a eu bien d'autres depuis).