Fév 02 2011

Idée fausse # 2 sur le format RAW et le rendu par défaut des logiciels

idees_fausses.jpgS’il est désormais entré dans les mœurs et dans les pratiques de beaucoup de photographes experts, le RAW reste souvent mystérieux pour les nouveaux acquéreurs d’appareils évolués qui prennent en charge ce format. Malgré l’amélioration considérable des logiciels de traitement des RAW ces dernières années, beaucoup d’idées fausses circulent encore sur ce format d’enregistrement. Nous allons nous attaquer aujourd’hui à la principale d’entre elles, qui est la cause de bien des incompréhensions face aux différences de rendus d’un logiciel à l’autre.
Alors que tous les logiciels affichent de manière identique les fichiers JPEG, pour peu qu’ils gèrent correctement les profils de couleur, ils en sont bien incapables s’agissant du RAW. La vérité est même qu’aucun rendu n’est identique, si on excepte le cas spécial de Lightroom et Camera Raw. Et pour peu qu’on ait shooté en RAW + JPEG, on constate que les rendus par défaut des RAW peuvent être très différents du JPEG produit par son boîtier…

Pour en comprendre les raisons, il faut au préalable éliminer la plus répandue des idées fausses en rappelant que le RAW n’est pas une image ! Quelle que soit la nature d’un fichier informatique (texte, son, image, etc.), il est toujours codé en langage binaire, et votre ordinateur doit le décoder afin que vous puissiez le lire, l’écouter ou le regarder. Un JPEG est dans ce cas : il ne nécessite rien d’autre qu’un décodage binaire pour être transformé en image visible. L’erreur est de croire que le RAW est juste un fichier codé de manière un peu plus complexe, que seuls quelques logiciels sont capables de décoder et d’afficher correctement...

Le RAW est un enregistrement brut de la lumière reçue par le capteur. Nombre de paramètres majeurs caractérisant une image ne sont pas enregistrés et relèvent de l’interprétation : luminosité, contraste, balance des blancs, calage de la dynamique, etc. Tous ces ingrédients doivent lui être ajoutés afin qu’il puisse être transformé en image. Qui plus est, le capteur ne voit pas les couleurs et celles-ci doivent être fixées au moment de la conversion. Fabriquer une image affichable à partir d’un RAW est donc bien autre chose qu’un simple décodage de bits.
Quand un logiciel ou une simple visionneuse est capable d’afficher une image tirée d’un RAW, c’est qu’elle a procédé à sa conversion en lui fournissant tous les paramétrages nécessaires. Ce n’est donc pas le RAW qui est affiché, mais une simple interprétation de ce RAW parmi une infinité. Pour cette raison, aucun logiciel ne proposera la même image par défaut, ce qui est perturbant tant nous sommes habitués à ce qu’une image s’affiche partout de la même manière.

Vous vous demandez peut-être ce que sont devenus tous les paramétrages du boîtier que vous avez soigneusement pensés puis programmés (balance des blancs, contraste, saturation, netteté, modes Scène, etc.). La réponse n’est pas simple, car elle dépend du logiciel que vous allez utiliser pour traiter votre RAW. Dans le cas du matériel Alpha (généralisable à toutes les marques), si vous avez choisi un logiciel autre que Sony Image Data Converter, tous vos réglages sont inutilisables car les algorithmes de cet autre logiciel sont différents de ceux de Sony. Le réglage « +1 » en saturation n’a ainsi pas de sens a priori, et Lightroom par exemple ne saura pas à quoi cela correspond pour ses propres algorithmes, et ne saura en reproduire l’effet. Seul l’univers logiciel Sony (IDC ou le micrologiciel intégré au boîtier) peut comprendre les instructions en provenance du boîtier et les transcrire en paramètres logiciels pour un rendu identique à ce qu’aurait été le JPEG direct.

Pour autant, n’allez pas croire que l’interprétation proposée par IDC est nécessairement meilleure que celle d’un autre logiciel. Aucun algorithme ne peut prétendre reproduire la vérité, et il faut également abandonner l’idée que le JPEG produit par le boîtier en est plus proche que les autres (cette idée très répandue est également fausse). En argentique, une même prise de vue pouvait donner des résultats très différents selon le type de film utilisé, et selon ses modalités de développement, sans qu’aucun ne puisse prétendre être proche de la « vérité ». Il en va de même en numérique...

Pour résumer, retenez que le RAW n’étant pas une image, toute visualisation est le résultat d’une interprétation qui exige de votre logiciel qu’il choisisse ex-nihilo les valeurs de plusieurs paramètres à fort impact sur le rendu final de l’image. A l’arrivée, chaque visualisation est logiquement différente des autres. Ne vous en effrayez pas : en choisissant le format RAW, vous ne plongez pas dans l’inconnu ou l’arbitraire, mais au contraire vous gagnez la maîtrise (presque) totale du rendu de vos images, au lieu de l’abandonner au boîtier. Ce sera donc à vous de prescrire les paramètres constitutifs de l’image finale, le rendu par défaut que vous propose votre logiciel ne devant être considéré que comme un point de départ. C’est une grande liberté (et une grande responsabilité) dont il est plaisant d'apprendre à tirer le meilleur parti.

Commentaires   

# Précision importanteAntoine | 1point2vue.com 02-02-2011 20:04
J'ai eu l’occasion de dé-Rawtiser avec différents logiciels et c'est vrai que les résultats sont parfois très surprenant...
# IDCRomain 03-02-2011 11:48
Et que vaut IDC, fourni lors de l'achat d'un boitier alpha en terme de qualité d'image?
# Patrick Moll 03-02-2011 23:16
IDC est très bien en termes de qualité d'image. Son principal défaut est une certaine lenteur d'exécution lors des modifications des paramètres de développement, qui le rend difficile à utiliser sur de grandes séries de RAW.
# D-rangeesquissewei 03-02-2011 08:49
Cet article me rappelle une série de prise de vue que j'ai réalisé il y'a plus d'un an dans un zoo. J'avais réglé mon boitier en mode RAW mais aussi activé le D-range optimizer. Les vues proposées par l'écran de mon Sony alpha 700 étaient assez sympas. Mais lorsque j'ai importé les images dans Lightroom, le choc :confused: . Mes images étaient complètement sous-exposées, le résultat était vraiment différent des vues de mon boitier... Maintenant je comprends pourquoi. Si j'avais voulu obtenir la même prévisualisation, il aurait fallu que j'utilise IDC. Heureusement que je n'ai pas supprimé mes images :D
# Patrick Moll 03-02-2011 23:29
Oui, l'utilisation du DRO produit des différences énormes entre le JPEG direct et le RAW développé avec un autre soft qu'IDC...
Cela étant, il reste possible de simuler l'effet du DRO de manière logicielle, et DxO fait ça très bien et automatiquement, mais avec IDC, on a exactement (et immédiatement) le même rendu que ce qu'on a prévisualisé sur l'écran arrière de son boîtier...
# hors-sujet (dsl)bigbang 03-02-2011 10:10
totalement hors sujet :
pouvez-vous me dire comment se nomme le module que vous utilisez pour les principaux mots clés (la sphère tournante avec les mots) ?
je suis très intéressé pour mon site du collège.
merci beaucoup.
# Patrick Moll 03-02-2011 23:38
A ma connaissance, ce module existe pour Joomla et Wordpress. Il s'appelle, selon le CMS, Joomulus ou WP Cumulus. Vous les trouverez facilement via un moteur de recherche.
# PIRET Philippe 03-02-2011 13:52
J'ose un petit coucou pour poser la question suivante. Peut-on dire que, du moment qu'une image s'affiche sur écran à partir d'un fichier RAW, elle a déjà subi les deux premières phases du développement que sont le dématriçage et la délinéarisation ?

Dès lors (sous-question), lorsqu'on parle de corrections avant dématriçage (par exemple du bruit), ne devrait-on pas dire "corrections avant conversion (en fichier bitmap) ?

Par ailleurs, comme suite à cet article, j'ai comparé deux fichiers(Tiff 16 bits) développés à partir du même RAW Sony capté par un A900, tous réglages à zéro et en mode neutre : le premier avec IDC sans aucune correction et le second avec DxO Optics Pro en sélectionnant l'autoréglage "aucune correction". Et là, les résultats, strictement conformes à l'affichage initial sur écran, sont extrêmement proches, alors même que le module optique DxO pour le Zeiss Distagon 2/24, que j'ai utilisé, n'est pas disponible.

Merci à l'avance !
# Patrick Moll 03-02-2011 23:42
Sur deux exemples que je viens d'ouvrir, l'affichage n'est chez moi pas strictement conforme. La balance des blanc en particulier est légèrement différente entre IDC et DxO Optics Pro (sans aucune correction). Les couleurs sont également un peu plus saturées avec IDC. En revanche, la luminosité et le contraste sont très proches.
Avec Lightroom, c'est l'inverse : restitution des couleurs très proche, mais la luminosité et le contraste sont sensiblement différents.
Comme aucun logiciel ne détient la vérité, c'est au final peu important, mais pour ceux qui aiment les rendus IDC mais pas le logiciel lui-même, c'est bien de savoir qu'il est possible de s'en approcher très près avec certains softs.
# de\" vrais\" couleurs avec tous les logclodd 03-02-2011 19:44
Merci pour éclaircir les idées d'aucun.
Néanmoins le RAW +un logiciel est parfait pour obtenir une reproduction » vrai » de couleurs et nuances (usage: reprographie d'œuvre d'art, scientifique etc...) à condition que la prise de vue incluse une charte complète couleurs et de gris (expl.: kodak).
Puis un traitement de la chaîne complète jusqu'à l'impression finale.
C'est lourd et ne concerne que la reprographie, mais alors, n’importe quel logiciel donne des résultats quasi parfait(10000% supérieur aux meilleurs argentiques )
# Patrick Moll 03-02-2011 23:48
Oui, c'est bien de rappeler qu'il est possible de s'approcher très près de la "réalité" moyennant l'utilisation de l'attirail qui va bien.
En revanche, je ne suis pas sûr que n'importe quel logiciel en soit capable, car si tous possèdent une pipette pour la balance des blancs, je pense qu'il faut un module spécifique pour calibrer parfaitement l'ensemble des couleurs, la luminosité, le contraste, etc. sur la base d'un shoot d'un charte complète.
# Sauvegarde d’un fichier RAW dans IDC ?François 03-02-2011 23:24
Le fichier RAW est un enregistrement brut de la lumière reçue par le capteur, convertie numériquement. Les paramètres comme la luminosité, le contraste, la balance des blancs, le calage de la dynamique interviennent en aval dans le traitement d’image.

Dès lors une question : quand dans IDC, on change ces paramètres, le programme propose de sauver à nouveau le fichier RAW. Pourquoi ? Ces changements n’affectent pas l’information constituant l’image elle-même. Est-ce alors juste pour sauver les paramètres modifiés, un peu comme si la photo avait été prise avec d’autres réglages du boîtier ?
# Patrick Moll 03-02-2011 23:51
Et oui, IDC est le seul logiciel à oser écrire dans un RAW propriétaire. Même s'il ne s'agit que d'ajouter des métadonnées de développement, sans impact sur les données elles-mêmes, c'est grave car cela peut rendre le RAW illisible par d'autres softs.
Enregistrer ses modifications avec IDC est donc quelque chose que je déconseille fortement dès lors qu'on imagine passer sur un autre soft un jour ou l'autre. Je le souligne dans chacun de mes livres sur les boîtiers Alpha... :confused:
# Re-question.PIRET Philippe 05-02-2011 11:53
Peut-on dire que, du moment qu'une image s'affiche sur écran à partir d'un fichier RAW, elle a déjà subi les deux premières phases du développement que sont le dématriçage et la délinéarisation ? La question est-elle si idiote ?
# Patrick Moll 05-02-2011 16:14
Non, la question est pertinente, Philippe, j'ai juste oublié d'y répondre... :wink:
Donc en effet, un RAW visualisé a subi au minimum un dématriçage et une délinéarisation. En réalité, les meilleurs algorithmes vont encore plus loin en traitant pendat la phase de dématriçage les problèmes de banding et la réduction amont du bruit en dynamitant les grosses structures, pour laisser ensuite l'utilisateur choisir (ou pas) d'aller encore plus loin dans la réduction du bruit.
# PIRET Philippe 06-02-2011 17:24
OK, Patrick, merci. A+
# re: IDCdewoolf 11-02-2011 11:46
Citation en provenance du commentaire précédent de Patrick Moll :
IDC est très bien en termes de qualité d'image. Son principal défaut est une certaine lenteur d'exécution lors des modifications des paramètres de développement, qui le rend difficile à utiliser sur de grandes séries de RAW.

Bonjour,
J'aime bien ce propos car c'est aussi non pas une idée fausse, mais une forte tendance à dénigrer IDC qu'on lit assez souvent sur les forums; IDC n'est pas parfait (notamment sur l'efficacité ou l'utilisation de certains outils) mais il peut rendre de très grands services dans la mesure où il comprend ce qui s'est passé dans le boitier et l'utilisateur reste alors proche de sa façon d'opérer lorsqu'il a photographié; de par ce "dénigrement", injustifié amha, personne n'en parle mais peut-on espérer un IDC v4 prochainement ?
# Patrick Moll 13-02-2011 05:26
Oui, je trouve aussi que ça tire un peu sur l'ambulance, dewoolf. IDC est loin d'être un mauvais soft, mais il n'a clairement pas été prévu pour des RAW d'Alpha 900. Zoomer et dezoomer dans l'image est un calvaire, même avec une machine puissante. Pour le reste, il est au niveau de beaucoup d'autres, et a le mérite de comprendre le langage du boîtier...
# palleas 16-11-2011 16:11
C'est très bien de combattre les fausses idées reçues sur les Raw.

Cependant, il y a quand même des approximations dans ce que vous dites.

Par exemple quand vous dites que le raw n'est pas une image, c'est en grande partie faux. Comme vous le dites, le raw est un ensemble de valeurs. Techniquement, c'est simplement un chiffre par pixel du capteur : le nombre d'électrons générés par les photons ayant atteint la photodiode de ce pixel. Il s'agit en fait d'une carte de luminosité reçue par le capteur.
Donc, dans un codage particulier, c'est un chiffre par pixel. C'est à dire une image noir et blanc. Elle est inutilisable en l'état et est rendue non visualisable simplement parce qu'elle est désagréable à regarder : en effet les filtres colorés qui forment la matrice de bayer n'ont pas du tout la même transmission en quantité de photon pour un éclairage donné, ce qui fait que les pixels ne présentent pas une luminosité continue de voisin en voisin.

ça n'est peut-être pas très clair comme ça, mais une image valant mieux que des discours, ça ressemble à ça (image du bas):

http://en.pudn.com/downloads144/sourcecode/math/detail627195_en.html

(bon, là, ils donnent à chaque pixel la couleur du bayer qui le précède, mais ça donne une idée)

En gros, c'est une image inutilisable, mais c'est quand même une image.

D'ailleurs, il existe un procédé (rare et complexe) qui consiste à retirer les filtres colorés. On obtient alors un capteur "noir et blanc" (mais très sensible à l'infrarouge). Il serait d'ailleurs intéressant d'avoir de tels fichiers raw. Ils n'ont plus aucun intérêt au niveau du dématriçage, mais ont toujours l'intérêt (majeur) de la profondeur de pixel (sa dynamique, en gros). On pourrait croire qu'on obtient le même résultat en dématriçant, mais en enlevant le filtre coloré, d'une part on gagne de la lumière, et on gagne en piqué, puisque l'on s'affranchi du dématriçage.


Le deuxième point inexact, qui a déjà été soulevé dans les commentaires, est que les apn, avec un bon étalonnage, sont sur le papier capables de donner la couleur "vraie". Mais j'ai quand même envie d'ajouter que ce n'est pas forcément vers cela que l'on tend quand on retravaille un raw, plutôt simplement que l'on cherche à tendre vers le résultat qui nous plait le plus.
# Patrick Moll 16-11-2011 18:49
L'approximation que vous signalez est parfaitement volontaire. Quand j'écris sur Alpha-numérique, j'abandonne ma casquette d'ingénieur/chercheur pour parler de photographie au plus grand nombre. Nous sommes ici dans une Agora, pas dans un colloque scientifique. Je n'ai aucune envie de faire fuir les lecteurs en allant trop loin sur les aspects scientifiques et techniques des sujets que j'aborde. Si j'avais écrit ce que vous venez d'écrire, j'aurais perdu au bout de cinq lignes une grande partie des lecteurs, qui n'auraient du coup rien reçu du message que je cherche à faire passer.

Pour l'immense majorité des photographes, une image est un bitmap affichable. Point barre. Écrire comme vous le faites que le Raw est un format d'image est évidemment vrai, mais c'est totalement contre-productif puisqu'il n'est pas une image au sens commun du terme. Or, c'est sur ce point que se cristallise la confusion sur la nature du Raw, due au fait que certains logiciels sont en mesure de l'afficher comme un vulgaire bitmap. Il est donc inutile d'ajouter de la confusion à la confusion.

Je pourrais moi aussi me faire plaisir en déversant sur ce site des tombereaux de détails techniques, mais j'ai choisi de ne pas le faire. Si cela frustre certains lecteurs, il existe d'excellents forums photo peuplés de gens autosatisfaits qui se la pètent grave. Ils pourront s'y régaler... :D

En conclusion, je suis désolé, mais je continuerai à écrire que le Raw n'est pas une image, car c'est le raccourci le plus efficace pour expliquer en quoi ce format diffère des bitmap affichables. Qu'il s'agisse d'une approximation, je le sais fort bien et je m'en contrefous...
# palleas 17-11-2011 11:31
J'ai l'impression que vous avez fort mal pris mon commentaire, qui n'était pas un reproche, mais une précision.

Je ne pensais pas générer une réaction telle qui pousse à me faire accuser de "gens autosatisfait qui se la pète grave".
Je ne cherche certainement pas à "me la péter" et ne suis absolument pas autosatisfait. Je n'ai mis des "détails techniques" (flou par ailleurs) que pour être sûr de me faire comprendre de VOUS, seulement. Vous êtes peut-être quelqu'un de connu, en fait, je n'en sais rien, personnellement, je ne vous connais pas. Ne vous connaissant pas, je n'ai pas d'a priori sur vos connaissances, et ce n'est pas du tout insultant en quoi que ce soit. Je n'ai pas précisé ces détails pour paraître plus savants que vous, simplement pour faire passer ma remarque. Je n'avais aucun moyen de présager de vos connaissances techniques réelles.
Si cela vous a vexé, j'en suis désolé.

Je comprend mieux votre article à la lecture de votre réponse, ceci dit, et votre but parait plus clair, même si j'avoue ne pas en être pleinement satisfait.
Je comprend votre choix d'écrire cela, dans ce cas, je me permettrai humblement de remarquer que le paragraphe qui annonce cette affirmation est un peu flou. Quitte à affirmer une semi-vérité pour éviter une confusion (je ne dit pas ça comme un reproche), je me dit qu'il aurai peut-être mieux vallu ne pas aller "si loin" dans la définition d'une "image" au niveau informatique. La fin du paragraphe est limpide est permet peut-être à elle-seule de comprendre réellement la différence entre une "image", non sujette à interprétation et un raw.

Merci de m'avoir répondu en tout cas, et désolé si je vous ai énervé ou vexé, ce n'était pas mon but, pas plus que de me mettre en avant...
# Patrick Moll 17-11-2011 12:31
Ne vous inquiétez pas, vous avez juste fait un raccourci qu'il ne fallait pas faire entre votre propos et l'expression de mon aversion pour les autosatisfaits qui sévissent sur les forums (notamment sur chassimages). Le ton que vous avez employé ne recèle pas une once de condescendance, et en aucun cas je n'ai voulu vous assimiler aux kislapètes. Je vous assure que ma réponse aurait sinon été beaucoup plus mordante tant je déteste cette engeance.
J'ai juste essayé d'expliquer pour quelle raison je ne descends pas à ce niveau de détails quand je risque d'augmenter la confusion au lieu d'éclaircir la question soulevée. Que cela soit fait en commentaire, en guise de complément, ne me pose aucun problème.
En fait, c'est surtout une question sémantique. J'affirme que le Raw n'est pas une image, et je persiste à penser que j'ai raison de le faire, car je différencie alors une image d'un format d'image. Le Jpeg est à la fois une image au sens commun du terme et un format d'image, alors que le Raw n'est qu'un format d'image.

Je crois qu'on est d'accord sur tout sauf sur la stratégie de mise à disposition de l'information. Je conçois que ma volonté simplificatrice puisse être mal perçue par les puristes, mais ça fait de nombreuses années que je m'efforce de démystifier le format Raw (avec l'aboutissement au travers d'un livre et d'un hors série sur le sujet) et j'ai retiré de mes nombreuses interventions l'évidence qu'il ne fallait pas noyer le photographe dans des détails techniques qui ne sont pas indispensables pour comprendre l'essentiel.

C'est donc à mon tour de présenter des excuses pour ma réponse qui pouvait sembler agressive à votre encontre alors qu'elle ne vous visait pas.
Pour sortir de cette double méprise par le haut, je vous lance un défi : écrire un article complémentaire sur le contenu du Raw, sur la base de votre commentaire, avec la contrainte qu'il soit compréhensible par le plus grand nombre. Vous le relevez ? :wink:
# palleas 25-11-2011 10:32
Tout d'abord, désolé pour le temps de réponse, je suis malheureusement très occupé et je réfléchissais à votre proposition.

En fait, je trouverai effectivement très intéressant de relever votre défi! Sous quelle forme voudriez-vous que ça soit fait (aussi, ce serait un article pour le site ou autre?)? Dans quels délais? Et comment communiquer avec vous sur cela?

En tout état de cause, merci pour votre réponse, et de votre défi!
# Patrick Moll 26-11-2011 21:22
Je vous contacte par mail sous peu... :wink:
# lawre51@msn.comlawre51 22-02-2012 14:59
Tout d abords je voudrais répondre aimablement à palleas.

Palleas utilise le terme noir & blanc. J'utiliserais plutôt le terme niveau de gris qui me semble plus approprié.

Ensuite je note l'utilisation du terme pixel du capteur.
Moi je préfère le terme photosite car les pixels sont généralement réservés aux écrans. N'est pas un abus de langage?

Pour Patrick,

J'apprécie votre travail. Un des rare site à être dans mes marques page. Pourtant je ne suis Canoniste.
Je comprends votre démarche de vulgarisation et d'approche photographique. Néanmoins cela risque d'apporter de la confusion si on écarte l'aspect technique.


Voilà c'est dit. N'y voyez pas de déballage, mais il faut que le lecteur s'y retrouve.

Pour revenir aux RAWs, je dirais que le jpeg est assimilable au polaroid de l'époque, image consommable. Et le RAW est le grand frère du film argentique. D’ailleurs n'utilise t'on pas le terme de chambre noire numérique aujourd'hui?

La rédaction d'un article sur le format RAW, en passant par les puits de lumière, la matrice de bayer, le rendement quantique, les différentes formes de bruits,l'architecture du traitement l'électronique, le dématriçage, la problématique, la dynamique de la scène et du capteur à une valeur iso donné, les défaut de structure et moiré, l'avantage de l'expo à droite etc etc serait très utile au lecteur voulant aborder ce format avec une idée précise des compromis à faire.

Bonne journée à vous tous.
# lawre51 22-02-2012 18:24
Ce n'est pas parce que l'on surenchérit que l'on se croit plus savant que les autres.

Les commentaires forment une base de données collaborative et chacun y apporte sa modeste contribution.

Ce n'est pas dans cet état d'esprit que je rédige mes commentaires, ni même lorsque je lis des réponses pertinentes telles que celles de Palleas.
# Patrick Moll 22-02-2012 23:58
L'idée n'est pas d'écarter les aspects techniques, mais de débarrasser un propos des choses qui ne sont pas utiles pour sa compréhension. Si à chaque fois que je parle de Raw j'écris 3 pages de préalable pour rappeler précisément de quoi il s'agit, on n'en sortirait pas et il ne resterait plus beaucoup de lecteur...
# lawre51 23-02-2012 01:39
Oui, je l'entends de cette manière.

Pourtant, par exemple, les gens croient que le RAW est souvent associé à la matrice de bayer et aux infos bruts du capteur. C'est comme cela qu'on le présente.

Le fovéon a aussi ses données brut mais sans la matrice, donc sans interpolation de couleur.....

Pire, le cas d'une marque qui sort du RAW en image bitmap....qui est en fait un pseudo tiff 16 bits

Il y a de quoi s'arracher les cheveux pour comprendre tout cela!

Le RAW est un sujet bien noble pour croire qu'il soit possible d'en parler en quelques lignes.

Mais, l'objet de l'article est centré sur le rendu couleur dans les dérawtiseurs. Alors, certes, vous avez su allez à l'essentiel. Je le reconnais
# Paul 05-08-2012 20:54
Bonjour,

une question peut-on shooter en raw et mode monochrome ? j'utilise un d700 le fichier présent est bien en nb et en raw et dès que je l'importe dans lightroom il passe en couleur !
merci pour vos réponses
# Julien 05-08-2012 21:16
Bonjour,

Oui, on peut shooter en RAW en mode monochrome, mais le fichier RAW sera tout de même brut... Explication :
Un fichier RAW contient les informations de luminosité de chaque pixel ainsi qu'une description des paramètre de prise de vue et un petit fichier JPEG embarqué. Ce fichier JPEG est celui que l'on voit à l'arrière du boîtier ou dans un explorateur sur ordinateur...

Quand on shoote en RAW noir et blanc, on enregistre un fichier RAW toujours aussi brut, ses métadonnées et un mini JPEG monochrome. On aura donc l'impression de visualiser un RAW monochrome sur le boîtier.

Par contre en important le RAW dans un logiciel de traitement, si ce logiciel ne tient pas compte du JPEG embarqué et crée son propre aperçu (cas de LR selon la configuration), on obtiendra un ficher couleur :D
# Patrick Moll 06-08-2012 06:44
Oui, c'est cela. Il faut comprendre que le choix du mode monochrome est effectué sur le boîtier et écrit dans les métadonnées "propriétaires" du fichier Raw. Seul Capture NX ou View NX seront capable de les lire et de les interpréter. Lightroom, comme n'importe quel autre logiciel indépendant, en est incapable.
# Utilisation conjointe de deux logiciels ?Victor Navel 10-02-2013 14:25
Bonjour,
Suite à votre article, je me demandais si l'on pouvait utiliser les paramètres de traitement automatique de Dxo optics sur des raws, puis importer ceux-ci dans lightroom pour retravailler les détails ? Le raw importé dans lightroom ne devrait-il pas être le fichier d'origine vierge des traitement de Dxo (que Lightroom va ignorer au mieux, ou refuser d'ouvrir le fichier au pire), si l'on suit votre raisonnement ?
Désolé de poser la question sans posséder aucun de ces logiciels, elle relève d'un intérêt purement technique.
Merci pour vos articles en tout cas
# RE: Utilisation conjointe de deux logiciels ?Patrick Moll 11-02-2013 00:31
Les traitements réalisés dans un logiciels sont illisibles par un autre, faute de partager le même langage paramétrique et surtout les mêmes algorithmes. Donc en effet, les réglages faits dans DxO Optics Pro et inscrits dans le fichier annexe .dop ne seront pas reconnus par Lightroom qui utilise le format .xmp. Le raw lui-même n'est jamais modifié, par définition même du Raw. Il est et reste donc vierge, comme vous l'écrivez.
Un flux de travail combiné avec les deux logiciels doit passer par un format intermédiaire, par exemple le DNG linéaire qui est un fichier 16 bits dématricé, mais auquel aucune colorimétrie n'a encore été appliquée. Ce n'est plus un Raw, mais ça en conserve les caractéristiques les plus importantes.
J'ai prévu d'écrire un article sur le DNG linéaire sous peu, on pourra donc en reparler.
# RE: Utilisation conjointe de deux logiciels ?Victor Navel 11-02-2013 18:02
Excellent, je lirais vos explications avec plaisir, pour effectivement envisager un flux de travail combiné qui soit efficace.
Bonne continuation !
# RE: Idée fausse # 2 sur le format RAW et le rendu par défaut des logicielsAdales 15-04-2013 10:02
Bonjour,

Merci pour cet article. Je sais bien qu'un développeur RAW ne fait qu'interpréter l'image et beaucoup de personnes disent qu'il n'y a pas de meilleure interprétation qu'une autre parce qu'elles sont simplement différentes. C'est peut-être vrai dans certains cas, mais il est possible tout de même que certaines interprétations soient meilleures que d'autres. D'ailleurs vous dites vous-même dans un autre article que pour un agrandissement important l'interprétation propriétaire (Sony pour vous) vous parait meilleure.

Cela dépend peut-être de la marque de l'appareil. Ayant un Nikon D700, j'ai toujours été très surpris des rendus dans LR (même avec LR4), dont j'apprécie par ailleurs beaucoup la fonctionnalité. Normal me direz-vous, le rendu est différent du JPEG de l'appareil et donc cela diffère de ce à quoi on s'attendait. Mais en ayant calibré l'appareil, après avoir comparé avec le rendu NX2, et surtout en me rappelant l'impression à l'oeil nu et la lumière que cela donnait, j'en ai conclu que l'interprétation de NX2 est meilleure, car plus fidèle à l'impression à l'oeil nu, plus nuancée et plus subtile.

Évidemment cela peut être une illusion due au fait que lors de la prise de vue j'ai visualisé les photos sur l'écran de l'appareil, ce qui a pu orienter mes choix et créer une "attente", "normer" ce qui était correct pour moi. Car même avec ce petit écran on a une idée du rendu des couleurs. Mais en examinant bien les choses sur certaines photos particulières en termes de nuances de couleurs (ciels bleu et cyan au lever du jour en montagne, dégradés d'ocres sur des murs en Provence, certains verts) j'en ai conclu que le rendu NX2 est plus conforme à l'impression que j'avais à l'oeil nu.

Il est après tout compréhensible que les ingénieurs de la marque aient pu tirer un meilleur profit des raw qu'ils ont eux-mêmes conçus à partir d'un capteur dont ils ont peaufiné eux-mêmes les réglages, surtout lorsqu'il y a des données cryptées. Je trouve au passage que c'est vraiment scandaleux et que les marques devraient offrir à tous l'interprétation standard de leur raw sans données cryptées (comme le fait Leica qui travaille avec adobe à ce qu'il parait).

Du coup, je trouve beaucoup plus simple de partir de l'interprétation standard qu'en fait Nikon sur NX2. Quitte à transformer en tiff 16 bits sur NX2 tous les fichiers pour les travailler ensuite sur LR. D'ailleurs, vous dites faire cela sur quelques photos à agrandir avec votre Sony. Avec un batch, cela va vite et en fait cela m'économise du temps. Évidemment, cela prend de la place, mais avec des DD de 2To à 80 €, quand même, il y a de la place ! Et puis, avons-nous besoin de garder toutes les images ? J'ai toujours la possibilité de revenir au raw si je le souhaite.

Certains diront que je préfère le rendu Nikon, mais je pense vraiment, pour avoir bien examiné les choses et avoir mémorisé l'impression à l'oeil nu sur certains clichés, qu'il est meilleur (c'est-à-dire plus fidèle à l'impression à l'oeil nu, plus nuancé, plus riche).

C'est quand même dommage de devoir en passer par là. Je ferais bien une pétition pour demander aux constructeurs de livrer à tous l'interprétation propriétaire des raw ainsi que des paramètres de l'appareil. Ensuite, chacun fait ce qu'il veut.

J'ai lu quelque part que justement Adobe avait râlé au début, particulièrement contre Nikon qui voulait garder crypté des informations de manière à rendre quasi impossible un traitement correct par d'autres logiciels. Ce n'est pas normal tout ça.
# RE: Idée fausse # 2 sur le format RAW et le rendu par défaut des logicielsPatrick Moll 16-04-2013 17:18
La seule mesure à laquelle on peut faire confiance pour évaluer la conformité colorimétrique d'un rendu est celle d'une mire analysée avec un logiciel Pro. C'est précisément ce que j'ai fait avec les Raw du NEX-7 dans un article intitulé Colorimétrie comparée des logiciels de développement des Raw. Je n'ai évidemment pas testé NX2 vu qu'il s'agissait d'un boîtier Sony, mais c'est Lightroom qui a produit le rendu le plus juste. Celui du logiciel maison correspond à celui du boîtier, comme sans doute NX2 avec le D700. La particularité des logiciels constructeurs est de proposer un rendu typé, souvent plus saturé afin que l'image semble plus plaisante à l'oeil. Ce n'est pas pour rien qu'on parle d'un rendu Nikon ou d'un rendu Canon. S'ils recherchaient la neutralité, il n'y aurait pas de différence. Lightroom a choisi de se rapprocher des rendus des différents boîtiers (Adobe Standard), mais de façon plus neutre. Comme la neutralité n'est pas forcément ce qui est recherché, on ne peut dire qu'un rendu est meilleur qu'un autre : c'est juste une affaire de goût. En revanche, le développement d'un Raw est une affaire algorithmique, et il n'y a pas de raison a priori que les ingénieurs logiciels d'un constructeur soient meilleurs que ceux de Lightroom ou d'un autre logiciel indépendant. Il y a toujours beaucoup d'autosuggestion dans ces affaires... ;-)

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