Les espoirs résiduels sur Photos, censée remplacer iPhoto et Aperture, se sont envolés : la version définitive confirme que l'application s'adresse au grand public et manque cruellement de fonctions avancées pour le traitement des fichiers Raw. Depuis les premières versions bêta, on lit - y compris dans des magazines spécialisés - qu'il n'y a pas péril en la demeure et que tant qu'Aperture voudra bien s'installer sur les prochaines évolutions de Mac OS, autant l'utiliser. On nous garantit également que la migration dans Capture One ou dans Lightroom, à l'aide de plug-ins ou de fonctions d'importation, préservera tout le travail réalisé dans Aperture.
Le changement de politique commerciale d'Adobe a fait grand bruit à la fin du premier semestre, et Alpha-numérique s'en est largement fait l'écho. La bascule brutale d'un modèle classique en licences perpétuelles à un système d'abonnement obligatoire (défavorable aux photographes et à bien d'autres utilisateurs) a profondément changé la donne s'agissant d'un éditeur dont plusieurs logiciels sont des standards du monde professionnel. En réaction, plusieurs éditeurs concurrents ont affirmé leur fidélité aux licences perpétuelles. Pour autant, rien ne dit que d'autres ne suivront pas la voie tracée par Adobe.
Les microstocks sont présentés comme les ennemis mortels des photographes professionnels. Autant je suis en plein accord avec la défense des droits des photographes face au vol de photos, à l’infâme mention DR, au problème des oeuvres orphelines ou aux concours pièges à gogos, autant rien de ce que j’ai pu lire sur les microstocks depuis des années n’a réussi à me convaincre que leur existence menaçait la profession dans son ensemble. Je me suis replongé ces jours-ci dans les divers écrits de l’UPP (Union des Photographes Professionnels/auteurs) et de plusieurs photographes et auteurs pertinents, comme Cédric Girard. Si j'ai bien compris les problèmes que posent les microstocks, notamment de type juridique avec la notion de "libre de droits", l'ampleur du danger qu'ils représentent pour la profession continue de m'échapper. J’ai donc décidé de participer au débat en proposant mon analyse. Comme j’imagine qu’elle doit être au moins partiellement erronée vu l'apparente unanimité contre les microstocks, j’espère que de la discussion jaillira la lumière.
Le Web a ouvert un formidable espace d'expression dans lequel la liberté est totale, pour peu bien sûr qu'elle respecte les lois en vigueur dans le pays de résidence de l'intervenant. L'aspect mondial du réseau complique un tantinet l'affaire, mais là n'est pas mon propos. Cette expression libre peut prendre plusieurs formes. L'internaute peut créer un espace personnel (site, blog, etc.) dont il est propriétaire et responsable. Il peut également prendre part à des débats organisés dans des lieux prévus à cet effet, les forums de discussion, ou dans les zones de commentaires à la suite d'articles publiés sur des sites ne lui appartenant pas. Dans ces deux cas, l'expression est régulée par le propriétaire des lieux ou par un modérateur. Ladite modération est souvent très légère, voire absente si l'on s'aventure par exemple à lire les commentaires de certaines vidéos sur YouTube. Ce n'est toutefois pas non plus cela qui fait l'objet de cet article, mais une autre forme d'expression : l'avis des consommateurs sur les sites marchands. Quel rapport avec la photo, me direz-vous. Lisez la suite pour le savoir...
Free vient de mettre une fois de plus le feu à un baril de poudre, mais ce n'est pour une fois pas forcément une bonne nouvelle. En décidant de bloquer les flux des régies publicitaires, c'est le modèle économique de bien des sites web que menace le fournisseur d'accès. Passons sur le fait que ce blocage semble être partiel et concerner en premier lieu l'univers Google, car là n'est pas mon propos. Passons également sur la possibilité de désactiver ce blocage : l'opération est assez complexe pour un non technophile et j'imagine mal les internautes se ruer sur l'interface de gestion de leur Freebox pour le seul plaisir de retrouver des bandeaux publicitaires sur leurs sites favoris...
Depuis quelques mois, on voit fleurir sur le web des alertes de “bons plans” pour du matériel vendu via la plate-forme PriceMinister. Celle-ci a également été intégrée à plusieurs moteurs de recherche de prix, dont certains très connus. Je n’ai, à titre personnel, rien contre PriceMinister qui est un MarketPlace comme tant d’autres et qui est même l'un des rares à proposer une modalité de règlement sécurisante pour l'acheteur.
La place que tiennent les logiciels d'Adobe dans les médias spécialisés, qu'il s'agisse des magazines papier ou des sites web à forte audience, fait régulièrement l'objet de discussions houleuses. La dernière en date s'est déroulée sur le site du Monde de la Photo à la suite de l'annonce du nouveau magazine WorkFlow. Après un premier snipe à 3h du matin, un tir groupé de 10 réponses a crépité entre 5h46 et 9h01 pour "approuver à 100%" le commentaire initial sur l'air de "Marre de Photoshop, parlez de Gimp !". Ce genre d'attaques concertées est un classique chez les tenants des logiciels libres. Je pense qu'elles sont largement contre-productives, surtout quand sont avancés des arguments qui affirment qu'en privilégiant Photoshop, on se rend complice des pirates qui crackent le logiciel. Si le ridicule ne tue plus, il nuit passablement à la cause que l'on prétend défendre.
Rien de tel qu'un article traitant de près ou de loin de l'alternative "PC ou Mac" pour se faire plein d'ennemis à coup sûr. C'est pour moi un grand mystère, car je travaille indifféremment sur les deux systèmes d'exploitation (et même les trois si j'ajoute Linux/Unix que j'utilise au boulot) en les considérant pour ce qu'ils sont : des plateformes logicielles dont l'objectif principal est de gérer des fichiers et de faire tourner des logiciels. À quoi un OS sert-il d'essentiel à part cela ? Quelle différence une fois que Lightroom, Firefox ou VLC a été lancé sur Mac OS X ou Windows 7 ?
Cette chronique est un prolongement de celle sur le format RAW et le rendu par défaut des logiciels. J'avais alors exploré les raisons des écarts de rendu entre les différents logiciels de développement, en rappelant (avec insistance) que développer un Raw relève de l'interprétation. Beaucoup d'amateurs croient encore que le Jpeg possède un statut différent, qu'il représente la vérité issue de la prise de vue et que s'en écarter, c'est quelque part tricher.
Ce nouvel opus de la série "idées fausses" va peut-être se heurter à une lourde incompréhension tant ce que je considère comme une tarte à la crème est ancré dans les habitudes des photographes. Mais à l'heure où les capteurs 36 Mpx arrivent et où des modèles 24 Mpx sont embarqués dans des boîtiers d'entrée de gamme, le pire est à craindre et une mise en garde s'impose. L'arrivée des Nikon D800 et D3200 a déjà été accueillie par des salves de poncifs sur les objectifs qui ne vont plus suffire, les pixels inutiles, le bruit qui va exploser et autres calamités supposées dont j'ai déjà parlé dans cette chronique (je vous invite à lire les opus précédents).
En 2010 et surtout 2011, la photographie numérique a été fortement chamboulée par l'intrusion de deux nouveaux types d'appareils sur un marché structuré depuis des décennies autour des compacts et des reflex. Là où les bridges, apparus rapidement lors de l'avènement du numérique, n'ont pu se faire qu'une petite place au soleil, l'arrivée massive des smartphones et des compacts hybrides a de bonnes chances de modifier fortement la donne dans les années à venir.
Parmi les idées fausses qui circulent dans le petit monde de la photographie, il en est une dont la prégnance est indexée sur la densité de pixels des capteurs de nos appareils photo. Sur les forums et autres lieux de débat, combien de fois ai-je lu cette question angoissée : “Il a l’air bien, ce boîtier, mais j’ai peur que mes objectifs ne passent plus”.
Combien de fois ai-je pu lire ou entendre cette affirmation, répétée à l’envi dans tous les lieux de discussion comme s’il s’agissait d’une vérité révélée. On l’entendait déjà en 2006 quand la norme est passée de 6 Mpx à 10 Mpx pour les capteurs à format APS-C. Les râles se sont vigoureusement amplifiés quand Canon a équipé ses boîtiers reflex APS-C d’un capteur 18 Mpx. Désormais, c’est de 24 Mpx qu’il s’agit, sur les boîtiers Sony Alpha dans un premier temps, mais ce capteur équipera à n’en pas douter les prochains boîtiers haut de gamme de Nikon et de Pentax (comme c'est aujourd’hui le cas avec le CMOS Sony 16 Mpx).
[NDLR] Cette chronique reflète l'état de l'offre logicielle gratuite en 2011. Les choses ont bien changé depuis, et je n'écrirais certainement pas cela aujourd'hui. Cette chronique témoigne donc d'une époque révolue, même si de nombreux éléments d'analyse restent pertinents.