Sony vient d'annoncer l'Alpha 7S, une déclinaison de l'Alpha 7 dotée d'un capteur plein format de 12 Mpx et capable de filmer en 4K. Nous n'attendions clairement pas un tel appareil, qui pourra sembler anachronique à côté des modèles de plus en plus nombreux équipés d'un capteur de 36 Mpx. Avec des photosites aussi gros, on peut espérer un gain en dynamique et en maîtrise du bruit numérique, même si les mesures DxOMark incitent à la prudence : l'Alpha 7 ne prend pas l'avantage sur l'Alpha 7R malgré sa définition moindre (à taille de tirage ou de visualisation égale, bien entendu, seule méthode de comparaison valide). Cela étant, le gap est énorme entre 24 Mpx et 12 Mpx. Il faudra donc attendre les mesures de DxO Labs pour savoir si le pari est gagnant même si, en proposant une sensibilité de 102400 ISO et même 409600 ISO (!) en mode étendu (en photo comme en vidéo), Sony affiche clairement sa confiance dans l'utilisabilité de l'appareil en très basse lumière.
Je débute aujourd'hui le test complet du Sony Alpha 7R. Il arrive un peu tardivement, mais outre le manque de temps, je suis passablement agacé par la non-disponibilité du Zeiss 24-70 mm f/4 sur lequel devaient s'appuyer mes tests et ma prise en main. Alors que l'accès aux deux superbes focales fixes Zeiss 35 mm f/2.8 et 55 mm f/1.8 a été immédiat, je comprends mal qu'il faille attendre trois mois pour disposer d'un zoom transtandard de haut niveau. Même le 28-70 mm, vendu en kit avec l'Alpha 7, n'a été commercialisé seul que tardivement. Idem pour la bague d'adaptation LA-EA4 qui commence seulement à être disponible. Si ces griefs seront rangés d'ici peu au rayon des mauvais souvenirs, cette situation est tout de même bien frustrante.
L'Alpha 6000 que Sony vient d'annoncer pourrait n'être qu'une simple évolution du NEX-6, ce que confirmerait d'ailleurs un examen rapide de la fiche technique : capteur APS-C de 24 Mpx, nouveau processeur Bionz X, Fast Hybrid AF, sensibilité de 100 à 25600 ISO, viseur électronique et boîtier dont les fondamentaux sont maintenus. C'est dans les détails que se cache les principales nouveautés de cet appareil : une rafale de 11 im/s et un autofocus doté de 179 collimateurs à corrélation de phase. Ce dernier serait non seulement plus rapide que ceux de la plupart des reflex actuels, mais aussi plus efficace grâce à une couverture d'environ 84% de la surface du capteur (92% en largeur et 91% en hauteur) ! Si cela se confirme, il ne resterait aux reflex classiques que bien peu d'avantages et cela validerait un peu plus le choix précurseur de Sony de libérer progressivement ses appareils du miroir. On espère vivement que ce nouvel autofocus sera implémenté dans tous les boîtiers Alpha à venir, en monture E comme en monture A. En attendant, notez que cet Alpha 6000 sera disponible en France dès le mois d'avril 2014 aux prix très attractifs de 650€ nu, 800€ en kit avec le 16-50 mm et 1050€ en double kit avec le 55-210 mm.
L'annonce au CES 2014 de l'Alpha 5000, successeur du NEX-3N, confirme la disparition de la dénomination NEX et l'intégration de ce type d'appareils dans la gamme Alpha. C'est à la fois surprenant dans la mesure où la notoriété des NEX était forte, mais logique dans une perspective de clarification des gammes, l'arrivée du RX1 et des Alpha 7 et 7R ayant achevé de dynamiter la segmentation classique qui associait la très haute qualité d'image aux gros boîtiers reflex. C'est donc la présence d'objectifs interchangeables qui distinguera désormais les appareils chez Sony. À l'intérieur de la gamme Alpha, le choix se fera selon le gabarit des appareils : les plus petits et légers en monture E, les plus gros en monture A, tous étant dotés de grands capteurs APS-C ou plein format.
En rassemblant les qualités de plusieurs types d’appareils très différents, tout en réduisant au maximum leurs inconvénients, les deux nouveaux boîtiers Alpha 7 et Alpha 7R constituent une petite petite révolution (mot que je ne suis pas du genre à galvauder avec n'importe quelle innovation technologique). Ils bénéficient en effet de la qualité d’image d’un reflex professionnel en restant très compacts et légers, de la construction haut de gamme d’un RX1 sans la limitation de la focale fixe unique, d’un viseur électronique au contraste amélioré, d'un grip pour une bonne préhension, d'un AF très performant (assisté par 117 points à corrélation de phase sur l'Alpha 7) et d'une connectivité tous azimuts. À cela s’ajoute une compatibilité avec tous les objectifs Sony : la nouvelle gamme à monture E plein format et la gamme Alpha en monture A grâce à deux nouvelles bagues d’adaptation, sans oublier les optiques APS-C (A, E ou tierces) via un mode crop automatique. On pourrait légitimement craindre un tarif de type "coup de massue", mais il n’en est rien : à 1500€ pour l’Alpha 7 nu (et sans doute moins de 1400€ dans les bonnes boutiques), le plein format n’a jamais été aussi accessible. En attendant une prise en main dans la durée, je vous propose un examen des points forts de ces deux boîtiers.
Le nom de ce boîtier pouvait laisser penser à un RX1 plus accessible ou à un RX100 doté d'un capteur APS-C. Mais Sony a l'art du contrepied et propose un appareil inattendu et unique en son genre.
Prenez un compact Sony et retirez tout ce qui prend de la place : l'écran LCD, les boutons, la connectique, le slot SD, etc. Placez ce qui reste (pour l'essentiel le bloc optique stabilisé et le capteur) dans un cylindre aussi petit que possible que vous ornez d'une commande de zoom et d'un déclencheur, ajoutez une communication sans fil Wi-Fi/NFC et un slot micro SD et vous obtenez un OVNI photographique : le Sony QX. Naturellement, il ne saurait fonctionner seul. C'est votre smartphone qui le pilote, au contact ou à distance, à l'aide d'une application dédiée disponible pour Android et iOS. Il remplacera alors plus qu'avantageusement le minuscule capteur et l'optique à focale fixe de votre smartphone dont l'écran généralement bien plus défini que celui d'un appareil photo compact vous offrira une visée de qualité.
Le NEX-5R a constitué une petite révolution en termes de créativité et de connectivité avec l'implémentation du Wi-Fi et les applications PlayMemories à but créatif ou ajoutant des fonctionnalités à l'appareil. Le nouveau NEX-5T va encore plus loin en intégrant le standard NFC qui permet une connexion instantanée par simple contact avec un smartphone (ou une tablette) sous Android. Outre une simplification du partage en ligne, le NFC offre un contrôle à distance de l'appareil avec réglages et déclenchement à partir du smartphone. Pour le reste, le NEX-5T conserve les qualités de son prédécesseur, notamment la qualité d'image, l'autofocus hybride très rapide, la molette supérieure, l'interface tactile et l'écran arrière orientable à 180°.
ILCE... Tel est l'acronyme qui définit le type de ce nouvel appareil photo de la gamme Alpha. Ce n'est donc ni un NEX ni un SLT, mais un "compact numérique à objectifs interchangeables de type reflex". La lettre E signale qu'il est compatible avec la monture E qui équipe également les NEX, et son numéro commençant par le chiffre 3 désigne un modèle d'entrée de gamme. Voilà ce que l'on peut extraire comme informations avant même d'examiner les caractéristiques de cet Alpha 3000. Est-ce le chaînon manquant entre les NEX et les reflex ? A quel type de photographe d'adresse-t-il ? Annonce-t-il une nouvelle gamme complète d'appareils de type reflex en monture E, voire en monture A ? Il faudra sans doute attendre quelques mois pour avoir des réponses certaines à ces questions, mais on peut déjà examiner les forces, les faiblesses et l'intérêt de ce premier boîtier.
Alpha-numérique est fermé pour travaux, mais je pouvais difficilement ne pas signaler l'arrivée très prochaine du successeur de l'excellent compact expert Sony RX100. Ce dernier n'a guère quitté ma poche depuis bientôt un an., et il constitue avec l'Alpha 77 et le NEX-7 la triplette (de luxe) qui me permet de faire face à tous les contexte de prise de vue avec l'appareil le mieux adapté. J'aurais aujourd'hui bien du mal à m'en passer...
Le domaine de l'imagerie numérique est l'un des plus innovants actuellement, et Sony n'est pas en reste. Du compact plein format au reflex en passant par les compacts à objectifs interchangeables, les constructeurs font un feu de tout bois qui a toutes les chances de se poursuivre dans les années à venir. Cette variété d'appareils a toutefois le défaut de ses qualités : plonger dans la perplexité le photographe qui, faute de pouvoir tous les essayer, ne parvient pas à savoir lequel serait le mieux adapté à sa pratique photo et à son budget. C'est l'une des questions les plus fréquentes posées sur Alpha-numérique, l'objectif de cet article étant de donner quelques éléments de réponse par anticipation. Dans cette première partie, nous examinons les éléments clés de différenciation avant d'étudier, dans une seconde partie, la typologie des boîtiers mis en regard des principales pratiques photo et des budgets disponibles.
Sony Alpha 58 à miroir semi transparent
Compact numérique à objectifs interchangeables NEX-3N