"Guide d'achat 2010 !". Ici pas "d'anti guide", on ne commentera pas la guéguerre... Les curieux tireront avantage (et sourire) de la lecture de l'édito de Sylvie Hugues, qui aborde la question de la vitesse de manière réfléchie : vitesse de renouvellement des gammes, vitesse de la presse à présenter un boîtier sans le tester, vitesse de rafale qui ne garantit pas de saisir le bon instant. Une manière aussi de marquer la différence du magazine avec une autre manière d'envisager la presse spécialisée, curieusement hors de propos ce mois-ci...

Ce guide présente les boîtiers en vue, mais aussi la gamme optique de chaque constructeur. Exhaustif (des dizaines de pages) mais il manque ce qui fait la différence : on a plus une succession d'énumération de caractéristiques et de résumés de "points forts / points faibles" issus de tests qu'un article original. Du coup comparer les points forts et faibles des boîtiers, souvent  testés à intervalles espacés, devient assez délicat : en catégorie amateur une vitesse de rafale de 3 i/s est parfois un défaut, parfois non (alors que c'est la moyenne haute de la catégorie), on a droit à des considérations sur la gamme optique et l'avenir de chaque marque (le consortium 4/3 doit apprécier son "avenir incertain", qui ne va sans doute pas encourager de potentiels clients),  on remet sur le tapis l'AF parfois récalcitrant des débuts du 1D MkIII et on se retrouve à comparer dans la même catégorie Alpha 500 et Canon 7D, voire 5D MkII et D3x. Pour simplifier, les "amateurs" sont les moins chers de chaque marque, les "pros" sont les 24x36, et les "experts/éclairés" tout ce qui reste. Vaste programme...

"L'anti-guide d'achat" ! Je l'avoue, j'ai eu peur en voyant ce titre pour le moins surprenant (provoc ? humour ?) et le visuel moins esthétique que celui du mois dernier... J'ai eu tort ! Un très bon numéro ce mois-ci, qui cumule tests nuancés, sujets pratiques intéressants et instructifs, et éclaircissements techniques précieux.

Commençons donc par le sujet qui prend toute la place en couverture, l'anti-guide d'achat. La rédaction a fait le tour des boîtiers les plus en vue du moment, par gamme, et donne son avis sur l'intérêt de chacun.

Pas de notations, pas de comparatifs directs, mais une évaluation des spécificités de chaque boîtier, de la prise en mains aux fonctions originales. Evidemment ça ne facilite pas le survol pour celui qui ne regarde qu'un nombre d'étoiles pour juger du bon et du mauvais, mais le lecteur attentif et intéressé trouvera une mine d'informations nuancées et permettant de bien choisir un boîtier selon l'usage visé et le budget.

Pour la gamme Sony en particulier, on retrouve les spécificités connues de chaque modèle,  sans qu'il soit demandé à un boîtier amateur de faire aussi bien qu'un pro pour 10 fois moins cher : un Alpha 230 au rapport qualité-prix exceptionnel, gamme 3xx un peu "coincée" entre un 230 au meilleur viseur et une gamme 5xx meilleure sur tous les plans. Les boîtiers Alpha 500 et 550 sont les premiers "vrais" boîtiers Sony, rompant avec les AF et traitements d'image Minolta, et l'Alpha 850 présente une qualité de viseur, de boîtier et d'image exceptionnels à la condition d'exploiter les RAW au mieux en haute sensibilité. Les points faibles sont présentées de manière aussi nuancée, sans mélanger gammes et usages.

Un excellent article, qui est aussi l'occasion de discuter l'intérêt du FF qui, hormis ses possibilités supérieures pour un expert, pose aussi le problème du tarif et du poids si l'on considère l'ensemble boîtier +  objectifs...

Compétence Photo n°13, daté de novembre-décembre 2009, a pour thème central le studio photo.

Ayant signé plusieurs tutoriels dans ce numéro, je laisse la parole au rédac' chef Gérald Vidamment pour présenter son contenu :

Voici le 5ème hors série du Monde de la Photo : un guide du reflex composé d'une dizaine de sujets thématiques placés sous le signe de la démarche photographique. Les sujets sont traités par l'exemple, sans excès de théorie et avec pléthore de belles images.

Les lecteurs réguliers retrouveront plusieurs sujets déjà publiés dans le magazine, complétés par des inédits qui permettent de faire un tour complet des notions photographiques les plus importantes. Les amateurs y trouveront largement leur compte, tandis les photographes plus avertis dénicheront sûrement quelques bonnes idées pour parfaire leurs prises de vue. Vous pouvez retrouver sur le site de MDLP le sommaire détaillé agrémenté de quelques planches qui donnent une bonne idée de l'aspect visuel du contenu.

Au milieu du magazine, vous trouverez un DVD contenant quelques chapitres du tutoriel Elephorm "Maîtrisez votre reflex numérique". Les leçons offertes permettent de constater que, à l'instar de ce hors série, la démonstration par l'exemple est de règle et que le propos est à la fois accessible et de très bon niveau. Etant de plus en plus convaincu de l'efficacité des tutoriels vidéo, je ne peux que le conseiller. Dommage que l'éditeur n'ait pas proposé un prix attractif à cette occasion, n'offrant que les frais de port.

"Révolution dans la photo", titre MDLP à propos du Nikon D3s, repris dans son l'édito, dans une interview de Vincent Munier et enfin dans la prise en mains du boîtier. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir lu les mêmes choses dans les magazines papier et sur le net, mais j'avoue commencer à saturer.

Benjamin Favier pose la question dans l'édito : artifice commercial ou réelle progression ? C'est Laurent Katz dans sa prise en mains qui donne la réponse en creux en indiquant que les 12800 ISO du D3s semblent valoir les 6400 ISO du D3. Et c'est bien cela, la vraie mesure du progrès entre les deux boîtiers : 1IL, ce qui est déjà beaucoup, mais certainement pas deux ou trois. Donc réelle progression, c'est certain et c'est même remarquable, mais les 102.400 ISO sont évidemment artificiels puisqu'on quitte la zone de pure amplification analogique et qu'on a 3 IL de traitement numérique. N'importe quel constructeur peut décider d'ajouter trois crans de sensibilité à un boîtier, mais le plus souvent ils se contentent sagement d'un seul.

Je reparlerai sous peu de cette question des très hauts ISO. En attendant, revenons au Monde de la Photo, qui n'est pour rien dans ce léger agacement, d'autant moins que le magazine est resté assez mesuré dans l'enthousiasme des 100.000 ISO... ;-)

Ce mois-ci, Réponses Photo nous propose un programme alléchant. On connaît l'esprit particulier du magazine, plus attaché à l'image qu'aux exploits technologiques, et les éléments de couverture ont de ce fait une place plus proportionnelle à leur réelle importance que dans d'autres magazines.

Côté matériel, la dite couverture annonçant le test des Alpha 500 et 550, du Leica M9 et un article sur le D3s (non testé), on était curieux de connaître l'avis de la rédaction sur des boîtiers si dissemblables.

Je vous propose de commencer par le test des Alpha 500 et 550. La rédaction a apprécié l'ergonomie, la prise en mains, la qualité d'image à toutes les sensibilités, l'excellente réactivité et le Live View complet. Les points faibles tiennent à certaines touches mal disposées, une visée optique un peu réduite pour cause de Quick AF Live View (équivalente toutefois à celle des Alpha 100, 200 ou 230, donc supérieure à celle de la série 3xx), et au double Live View compliqué (conséquence de son exhaustivité).

Notez que le testeur souligne la sensibilité minimale de 200 ISO : additionnée à l'obturateur 1/4000è et à la Synchro-X à 1/160è, elle peut compliquer la prise de vue en haute lumière. La course aux très hautes sensibilités a un prix, et quand aujourd'hui est proposée une sensibilité de 100 ISO, c'est souvent au prix d'une perte en dynamique préjudiciable à la photographie en forte lumière, aux contrastes souvent élevés. Quand on choisit d'habiller Paul, on doit  souvent hélas déshabiller Pierre...

Ce mois-ci, CI nous propose un numéro riche en tests, à ne pas manquer pour l'amateur de matériel quelle que soit sa marque. Le sommaire est alléchant : comparatif entre Canon 7D et Nikon D300s, les deux reflex APS-C les plus haut de gamme, essai labo et terrain du Leica M9, compte-rendu de la prise en mains du Nikon D3s par Vincent Munier, et last but not least les essais et mesures des Sony Alpha 500 et 550.

Sur l'ensemble de ces tests, on constate que le rendu aux hautes sensibilités devient déterminant : la qualité d'ensemble des boîtiers étant excellente aux sensibilités courantes, les différences discriminantes n'existent qu'au niveau de l'AF et des hautes sensibilités. Il devient alors difficile d'établir un classement, ces deux points n'ayant pas la même importance pour tous les utilisateurs, et les méthodologies de test pouvant difficilement rendre compte de la qualité réelle des résultats...

Je vous propose de commencer par l'essai des deux nouveaux reflex Sony Alpha 500 et 550, qui apportent une vraie évolution dans un segment nouveau pour la marque orange.

Selon CI, le traitement du bruit en haute sensibilité (en JPEG) est sans commune mesure avec les boîtiers Alpha précédents. Seul le lissage est un peu supérieur à celui qu'applique Nikon, mais le résultat est excellent. "Révolutionnaire" comparé aux anciens boîtiers...

Le piqué de l'Alpha 500 (12 MP) est un peu supérieur à celui du D90 disposant sans doute du même capteur, et le piqué du 550 (14MP) est encore meilleur à condition de disposer d'une optique de qualité suffisante.

Quand un magazine arrive dans ma boîte, ce qui est un toujours un grand plaisir, je commence toujours par le feuilleter pour en scanner rapidement le contenu et me jeter sur les articles les plus excitants. Mon feuilletage s'est arrêté à la page 14 de ce nouveau numéro du Monde le la Photo car j'y suis resté bloqué, un peu stupéfait.

Pages 10 et 11, on trouve un papier sur les Sony Alpha 500 et 550 titré "Le reflex amateur selon Sony". Bon, pourquoi pas, ces boîtiers ne s'adressent en effet pas aux professionnels. Page 14, présentation du Pentax K-x titrée "Un expert au prix riquiqui", avec une introduction qui confirme qu'il s'agirait bien là d'un boîtier aux prestations expertes. J'avoue que les bras m'en sont un peu tombés, et j'ai scrupuleusement comparé les fiches techniques des deux boîtiers sur les sites des constructeurs. Je cherche encore ce qui a bien pu permettre de qualifier d'amateur la série 5 de Sony et d'expert le K-x.

Le Pentax possède en plus un mode vidéo sans autofocus continu, inutilisable par le grand public, et un correcteur de distorsion et d'AC. En face, les Alpha 500/550 proposent un double Live-View (dont le Quick-AF aussi rapide qu'en visée reflex), un mode HDR, un écran arrière mobile (et à 900.000 pxl pour l'Alpha 550), une rafale de 5 im/s qui peut monter à 7 im/s sur l'Alpha 550 (avec AF verrouillé sur la première image), et j'en passe car il n'est pas encore possible d'évoquer le bruit numérique ou d'autres caractéristiques qui demandent de vrais tests ou une prise en mains de ces boîtiers pour pouvoir en parler. Pour le reste, les spécifications sont très proches.

J'apprécie d'habitude beaucoup les articles de Laurent Katz, et je me demande vraiment ce qui a pu générer une telle distorsion dans la présentation de ces boîtiers...

Quand je suis en déplacement à l'étranger, je me précipite dans le premier kiosque à journaux pour acheter la presse photo locale. L'hiver dernier, j'avais ainsi eu la chance de tomber à Copenhague sur le test de l'Alpha 900 dans un magazine Danois, apparemment excellent vu les notes, mais je n'ai hélas pas compris un traître mot à l'article. Cet été en Pologne, je suis revenu bredouille avec pas l'ombre d'une revue photo technique dans la langue du pays, ce qui est dommage car Sony y est leader, devant Canon et Nikon (mais sans trop de regret car je n'aurais rien compris non plus au contenu d'éventuels articles... ;-)).

En Australie, je viens de dénicher deux revues : ProPhoto, consacré au matériel professionnel, et Camera dédié à toutes les gammes reflex et aux compacts haut de gamme, avec des incursions dans le moyen format et l'argentique. Les autres titres disponibles étaient anglais ou américains.

Ces deux revues sont de très bonne tenue, très sobres, et largement consacrées au matériel. Dans Camera, un long test du Sony Alpha 380 (4 pleines pages), avec en préambule un intéressant regard sur le parcours et la situation de Sony en reflex, et sur la nouvelle entrée de gamme. Je vous propose la traduction de quelques extraits de ce papier : je pense que l'éditeur de la revue, qui n'est pas en vente chez nous, ne m'en voudra pas.

"Spécial noir et Blanc"... peu original direz-vous peut-être, mais ce mois-ci ce numéro "spécial" fait une place au noir et blanc en numérique avec 14 pages dédiées aux différentes méthodes permettant de convertir une image couleur en noir et blanc, en utilisant des logiciels et des procédures très variés. Un article bien illustré à ne pas manquer, qui permet de comprendre le fonctionnement et l'intérêt de ces différentes façons d'appréhender la conversion.

A noter aussi l'apparition d'un "cahier argentique", forcément marginal pour le pur Sonyste condamné au numérique, mais intéressant tout de même : filtrage, objectifs d'agrandisseur, tirage avec filet noir... instructif !

Revenons à ce qui intéresse actuellement les Sonystes : le test de l' Alpha 850. L'essayeur a apprécié le prix, le viseur, la définition, la qualité d'image jusqu'à 800 ISO, la construction, l'ergonomie et la qualité de l'écran. Il regrette la cadence en rafale (3 i/s, pourtant guère moins que le 5D MkII), l'absence de Live View et de flash intégré, et l'exigence en matière d'objectifs (conséquence de la résolution). Le fait qu'il regrette aussi le bruit à partir de 1600 ISO trahit le test en JPEG seul. D'ailleurs, à la lecture attentive de l'article, on apprend que le RAW permet d'utiliser la sensibilité 6400 ISO en dématriçant avec IDC, ce qui à mon avis correspond plus à l'usage des experts auxquels ce boîtier est destiné.

Dans ce numéro d'octobre, Chasseur d'Images annonce "six nouveaux reflex Sony" ! Enfin le test des Alpha 230, 330 et 380 (sortis en Juin), le test de l' Alpha 850, et une prise de contact avec les Alpha 500 et 550.

Commençons par les nouveautés : le test et les mesures de l' Alpha 850. Présenté comme un Alpha 900 à peine "dégradé", c'est un boîtier qui conserve les avantages de l'Alpha 900 en faisant l'économie du coûteux viseur 100% et de la rafale à 5 im/s. Le viseur 98% de l'Alpha 850 reste toutefois excellent, aussi lumineux et avec le même grossissement que celui de l'Alpha 900, et la rafale de 3 im/s est pratiquement du niveau de celle du Canon EOS 5D MkII...

CI salue la fabrication et le viseur somptueux de l'Alpha 850, le potentiel énorme en RAW pour un prix "presque abordable", tout du moins inédit en 24x36. La rédaction regrette les jpeg encore insuffisants en haute sensibilité et l'absence de Live View. Une lecture attentive permet toutefois de préciser le niveau d'insuffisance des jpeg : un traitement similaire à celui de l' A700 (au niveau des meilleurs dixit CI depuis la V4), mais avec une résolution doublée qui réduit d'autant la perception du grain de bruit à taille de tirage identique. Les problèmes de back/front focus étant un peu plus sensibles en plein format, l'Alpha 850 conserve heureusement la possibilité de procéder à des microréglages AF.

Au final, un très bon verdict et une note de 5 étoiles.

Douzième livraison de Compétence Photo, en kiosque depuis le 28 août. Les femmes sont au centre de ce numéro, avec comme toujours un gros dossier accompagné de tutoriels sur le même thème, et bien d'autres choses encore.

Ayant personnellement commis 12 pages dans ce numéro, je ne donnerai pas d'avis subjectif sur son contenu (mais je signale tout de même que vous y découvrirez ma ravissante fille, qui m'a servi de modèle pour le tutoriel sur la conversion des portraits en N&B ;-)).

Voici le pitch écrit par Gérald Vidamment, rédacteur en chef du magazine :