Oct
02
2009
Quand je suis en déplacement à l'étranger, je me précipite dans le premier kiosque à journaux pour acheter la presse photo locale. L'hiver dernier, j'avais ainsi eu la chance de tomber à Copenhague sur le test de l'Alpha 900 dans un magazine Danois, apparemment excellent vu les notes, mais je n'ai hélas pas compris un traître mot à l'article. Cet été en Pologne, je suis revenu bredouille avec pas l'ombre d'une revue photo technique dans la langue du pays, ce qui est dommage car Sony y est leader, devant Canon et Nikon (mais sans trop de regret car je n'aurais rien compris non plus au contenu d'éventuels articles... ;-)).
Sony et l'Alpha 380 vus d'Australie
Quand je suis en déplacement à l'étranger, je me précipite dans le premier kiosque à journaux pour acheter la presse photo locale. L'hiver dernier, j'avais ainsi eu la chance de tomber à Copenhague sur le test de l'Alpha 900 dans un magazine Danois, apparemment excellent vu les notes, mais je n'ai hélas pas compris un traître mot à l'article. Cet été en Pologne, je suis revenu bredouille avec pas l'ombre d'une revue photo technique dans la langue du pays, ce qui est dommage car Sony y est leader, devant Canon et Nikon (mais sans trop de regret car je n'aurais rien compris non plus au contenu d'éventuels articles... ;-)).En Australie, je viens de dénicher deux revues : ProPhoto, consacré au matériel professionnel, et Camera dédié à toutes les gammes reflex et aux compacts haut de gamme, avec des incursions dans le moyen format et l'argentique. Les autres titres disponibles étaient anglais ou américains.
Ces deux revues sont de très bonne tenue, très sobres, et largement consacrées au matériel. Dans Camera, un long test du Sony Alpha 380 (4 pleines pages), avec en préambule un intéressant regard sur le parcours et la situation de Sony en reflex, et sur la nouvelle entrée de gamme. Je vous propose la traduction de quelques extraits de ce papier : je pense que l'éditeur de la revue, qui n'est pas en vente chez nous, ne m'en voudra pas.
Préambule
Sony est arrivé sur le marché des reflex numériques comme un coup de tonnerre en 2006, et depuis il apprend les ficelles de ce marché difficile, même pour des joueurs très expérimentés. Si Sony a acquis beaucoup d'expérience par le biais de son acquisition de Konica Minolta, le chemin reste difficile : Canon est apparemment cimenté à la première place, Nikon ne baisse jamais les bras et des manufacturiers comme Pentax et Olympus sont capables d'éclairs de génie qui peuvent mettre en difficulté le meilleur plan marketing.
Au crédit de Sony, il s'est clairement inscrit dans le long terme en reflex numériques, comme en témoignent l'excellent A700 et le brillant A900 (qui n'a vraiment pas obtenu tous les honneurs qu'il mérite), une gamme optique - en développement - vraiment très bonne et de belles propositions à l'extrémité inférieure de l'échelle des prix. Sony a ainsi bien compris la leçon avec une approche quasi-Canon-esque de l'équilibre entre le prix, les caractéristiques et l'utilisabilité. Il propose donc une entrée de gamme 10,2 Mpx à moins de 600€ catalogue, un modèle supérieur à moins de 700€ avec le même capteur mais certaines fonctionnalités supplémentaires comme le Live View, puis un modèle à 800€ avec le même jeu de fonctionnalités, mais une résolution plus élevée, 14,2 capteur MP. Bingo! Tous les segments d'entrée de gamme sont couverts. Les A230, A330 et A380 sont respectivement des mises à jour des A200, A300 et A350. Ils arborent un nouveau look et un format très compact, un passage de la carte Compact Flash au support SD / SDHC (avec un second slot pour Memory Stick PRO Duo) et des affichages plus graphiques pour remplacer les anciens très standards. Une autre nouveauté est le zoom standard 18-55mm désormais entièrement conçu par Sony (avec en particulier une motorisation de l'optique), qui remplace le précédent 18-70mm d'origine KM. Les capteurs, les principaux systèmes de contrôle (AF, AE, etc), l'obturateur, les fonctionnalités comme la stabilisation par le capteur restent les mêmes... Pour l'essentiel, Sony a changé les choses qui avaient besoin d'être changées - afin de rester dans la course et de suivre les tendances du marché des reflex - et a conservé ses qualités propres et ce qui fonctionnait bien. Important en termes de garantie d'un bon niveau de rentabilité (leçon numéro un du livre Canon "Comment réussir dans le marché des reflex numériques").
Au crédit de Sony, il s'est clairement inscrit dans le long terme en reflex numériques, comme en témoignent l'excellent A700 et le brillant A900 (qui n'a vraiment pas obtenu tous les honneurs qu'il mérite), une gamme optique - en développement - vraiment très bonne et de belles propositions à l'extrémité inférieure de l'échelle des prix. Sony a ainsi bien compris la leçon avec une approche quasi-Canon-esque de l'équilibre entre le prix, les caractéristiques et l'utilisabilité. Il propose donc une entrée de gamme 10,2 Mpx à moins de 600€ catalogue, un modèle supérieur à moins de 700€ avec le même capteur mais certaines fonctionnalités supplémentaires comme le Live View, puis un modèle à 800€ avec le même jeu de fonctionnalités, mais une résolution plus élevée, 14,2 capteur MP. Bingo! Tous les segments d'entrée de gamme sont couverts. Les A230, A330 et A380 sont respectivement des mises à jour des A200, A300 et A350. Ils arborent un nouveau look et un format très compact, un passage de la carte Compact Flash au support SD / SDHC (avec un second slot pour Memory Stick PRO Duo) et des affichages plus graphiques pour remplacer les anciens très standards. Une autre nouveauté est le zoom standard 18-55mm désormais entièrement conçu par Sony (avec en particulier une motorisation de l'optique), qui remplace le précédent 18-70mm d'origine KM. Les capteurs, les principaux systèmes de contrôle (AF, AE, etc), l'obturateur, les fonctionnalités comme la stabilisation par le capteur restent les mêmes... Pour l'essentiel, Sony a changé les choses qui avaient besoin d'être changées - afin de rester dans la course et de suivre les tendances du marché des reflex - et a conservé ses qualités propres et ce qui fonctionnait bien. Important en termes de garantie d'un bon niveau de rentabilité (leçon numéro un du livre Canon "Comment réussir dans le marché des reflex numériques").
Le test de l'Alpha 380
Suit le test de lAlpha 380, qui est plutôt positif avec en particulier une tenue en main considérée comme bonne, ce qui tranche singulièrement avec les avis de nos "experts" français. La qualité d'image est qualifiée d'excellente, avec une colorimétrie remarquable, mais avec un choix d'accentuation faible par défaut, à l'instar de Canon. Les fonctionnalités sont qualifiées de largement suffisantes pour la cible de ce boîtier, malgré une petite régression par rapport à son prédécesseur l'Alpha 350.
L'auteur insiste particulièrement sur le Live View, et je vous propose in-extenso le paragraphe qui lui est consacré :
Le viseur optique est un penta-miroir pour cause de conservation sur l'Alpha 380 du système innovateur de "Quick AF Live View", introduit avec l'A350, qui est conçu pour faciliter la mise au point par détection de différence de phase en usage Live View. La mise au point automatique en mode Live View est problématique car une fois que le miroir est relevé, les capteurs conventionnels AF - situés à la base du miroir - sont effectivement "aveugles".
La plupart des fabricants de reflex sont passés à l'utilisation d'AF Live View par détection de contraste qui utilise le capteur principal mais est relativement lent... certains diraient même péniblement lent. La solution de Sony est d'employer pour l'affichage direct un capteur dédié qui se trouve dans le viseur optique, juste au dessus de l'oculaire, vers l'avant. La commutation de l'A380 en mode Live View modifie l'angle de l'un des miroirs qui composent le penta-miroir afin qu'il dirige l'image qui arrive au miroir reflex vers le capteur Live View. Dans le même temps l'oculaire du viseur optique est fermé automatiquement. Comme le miroir reflex reste en place, la mise au point automatique par détection de différence de phase est conservée (mesure TTL normale) et, lorsque le déclencheur est appuyé, tout arrive tout de suite (il ya donc pas de retards liés au recyclage du miroir et de l'obturateur). Comme nous l'avons également noté avec l'A350, c'est une conception simple mais ingénieuse qui permet effectivement une utilisation en live View sans les compromis habituels sur les performances AF.
La fonctionnalité d'affichage LV est légèrement diminuée car la couverture de la scène est réduite à environ 90% et l'image semble également être un peu plus sombre qu'avec une alimentation directe (il y a de toute évidence une certaine perte de lumière à l'intérieur du système), mais il y également a un certain nombre d'aspects positifs, en particulier le fait que ce qui est vu sur le moniteur principal est une réplique du viseur optique en termes de points AF.
Comme avec n'importe quel système Live View, des informations supplémentaires peuvent être affichées et modifiées, y compris un histogramme en temps réel et une fonction de grossissement (principalement pour aider à la mise au point manuelle). S'il est convenu que Live View est un outil utilisé de manière sélective sur un reflex, alors les quelques limitations du "Quick AF Live View" ne sont pas des obstacles majeurs à son fonctionnement.
La plupart des fabricants de reflex sont passés à l'utilisation d'AF Live View par détection de contraste qui utilise le capteur principal mais est relativement lent... certains diraient même péniblement lent. La solution de Sony est d'employer pour l'affichage direct un capteur dédié qui se trouve dans le viseur optique, juste au dessus de l'oculaire, vers l'avant. La commutation de l'A380 en mode Live View modifie l'angle de l'un des miroirs qui composent le penta-miroir afin qu'il dirige l'image qui arrive au miroir reflex vers le capteur Live View. Dans le même temps l'oculaire du viseur optique est fermé automatiquement. Comme le miroir reflex reste en place, la mise au point automatique par détection de différence de phase est conservée (mesure TTL normale) et, lorsque le déclencheur est appuyé, tout arrive tout de suite (il ya donc pas de retards liés au recyclage du miroir et de l'obturateur). Comme nous l'avons également noté avec l'A350, c'est une conception simple mais ingénieuse qui permet effectivement une utilisation en live View sans les compromis habituels sur les performances AF.
La fonctionnalité d'affichage LV est légèrement diminuée car la couverture de la scène est réduite à environ 90% et l'image semble également être un peu plus sombre qu'avec une alimentation directe (il y a de toute évidence une certaine perte de lumière à l'intérieur du système), mais il y également a un certain nombre d'aspects positifs, en particulier le fait que ce qui est vu sur le moniteur principal est une réplique du viseur optique en termes de points AF.
Comme avec n'importe quel système Live View, des informations supplémentaires peuvent être affichées et modifiées, y compris un histogramme en temps réel et une fonction de grossissement (principalement pour aider à la mise au point manuelle). S'il est convenu que Live View est un outil utilisé de manière sélective sur un reflex, alors les quelques limitations du "Quick AF Live View" ne sont pas des obstacles majeurs à son fonctionnement.
Dans le verdict, l'auteur confirme le bien qu'il pense de ce boîtier, mais souligne le fait que son prix relativement élevé pour une entrée de gamme est un peu en contradiction avec la simplification de l'appareil et la cible visée. Ce qui fait au final de l'Alpha 330 le boîtier le plus intéressant de ce segment de la gamme Sony.
