Nous avons débuté ce test des NEX par une évaluation de la qualité des rendus à hauts ISO des JPEG directs, que nous avons poursuivie par une prise en mains du boîtier. Nous avons choisi de faire un retour sur l'ergonomie des menus qui est sujette à controverses. Nous vous proposons aujourd'hui un tour d'horizon des fonctionnalités photo du NEX.

Alphanum ne disposant pas d'un labo lui permettant de procéder à des mesures quantitatives objectives, nous vous renvoyons pour cela aux médias disposant du matériel approprié. Commencez par examiner l'analyse poussée réalisée par DxO Labs sur son site dédié DxOMark, dont nous avons fait une présentation il y a quelques jours. Si vous êtes lecteurs de Chasseur d'Images, prenez connaissance des mesures effectuées par le CI-Lab dans le numéro de juin. Sur le Net, le test réalisé par Renaud Labracherie sur Focus-Numérique est certainement le plus abouti. Il propose de nombreuses mesures objectives qui correspondent bien à nos propres estimations (à l'exception de la stabilisation du 18-55, mais c'est un détail). En langue anglaise, les tests s'accumulent, et nous vous proposerons une revue de presse internationale en clôture de ce test.

Voici donc une présentation des principales fonctionnalités photo des NEX, issue d'une prise en main de plusieurs semaines avec un NEX-5 de pré-série dans un premier temps, puis avec un exemplaire finalisé.

Même quand on a comme moi des connaissances en prise de vue vidéo à peine plus élevées que celles d'un nouveau-né prématuré, il est bien difficile de rester indifférent à un caméscope qui porte le nom de NEX, possède un capteur CMOS Exmor au format APS-C qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui des NEX-3 et NEX-5, et utilise le même système d'objectifs interchangeables à monture E.

Ce NEX-VG10E est le premier caméscope AVCHD grand public à objectifs interchangeables. Il offrira aux habitués des caméscopes classiques le même choc qu'aux photographes utilisateurs de compacts ayant acheté un NEX : une qualité d'image au top et un contrôle de la profondeur de champ. Le capteur CMOS APS HD du NEX-VG10E est en effet près de 20 fois plus grand que ceux des caméscope traditionnels, ce qui en prime lui confère une très grande sensibilité en faible lumière.

Ce caméscope filme en full HD 1920x1080 à 24 Mbps (pour sans doute du 50 ou 60 fps entrelacées en AVCHD FX, à confirmer). Il possède un autofocus continu,  un zoom progressif, un écran LCD 3" 921.600 points (sans doute identique à celui des NEX-3 et NEX-5), un viseur vidéo haute définition de 1,1 Mpx et un micro stéréo spatial à quatre capsules.

Pour l'occasion, Sony mettra sur le marché son troisième objectif en monture E, un 18-200 mm f/3.5-5.6 stabilisé en mode actif. En mode vidéo, la plage de focales équivalente 24x36 est de 32.4-360mm (27-300 mm en mode photo).

Le site DxOMark, qui a très récemment étendu son champ d'intervention aux optiques, vient de mettre en ligne les résultats obtenus pour les NEX-5 et NEX-3. Les performances mesurées pour ces boîtiers sont excellentes, et conformes à ce que les tests sérieux publiés à ce jour ont indiqué.

Il faut considérer le classement global produit par DxOMark avec prudence car des types de capteurs très dissemblables y sont comparés directement (même si le mode "Print" produit une normalisation qui évite l'écueil du pixel peeping). En réduisant ce classement aux boîtiers comparables, ceux à capteurs APS-C, le NEX-5 arrive en 5ème position, juste derrière le Nikon D300s et devant tous les autres boîtiers Sony APS-C (même si les meilleurs d'entre eux ne sont pas très loin derrière). Le NEX-3, qui est doté du même capteur, est juste derrière.

Cela peut sembler normal qu'un capteur de dernière génération fasse mieux que ceux embarqués dans des boîtiers plus anciens, mais la singularité est que l'on parle d'ici de boîtiers compacts à objectifs interchangeables et non de reflex. Les résultats du Samsung NX10 et du Panasonic G2 ne sont pas encore disponibles, mais les NEX sont largement devant les autres boîtiers hybrides, surtout si on ne considère que ceux au gabarit relativement compact.

Je vous propose d'examiner quelques résultats, parmi tous ceux que propose DxOMark.

Les qualités photo du NEX ont été unanimement saluées par la presse, avec un capteur qui taille des croupières à la plupart des reflex APS-C actuels. On ne peut pas en dire autant de l'ergonomie qui a fait l'objet de propos très contradictoires dans les magazines papiers comme sur le Net. Il semble y avoir un gros écart de perception entre les testeurs qui ont fait un effort d'appropriation du boîtier dans la durée et ceux qui ne l'ont pas mis à l'épreuve du quotidien (ou ont cru judicieux de le comparer à un reflex pro).

Comme tout appareil, le NEX demande un certain temps pour domestiquer ses commandes, qui sont en apparence plus proches de celles d'un compact que d'un reflex. Passer d'un compact au NEX est sans doute assez simple, mais passer d'un reflex au NEX demande à l'utilisateur expert une période d'apprentissage en conditions réelles de prise de vue.

Nous avons donc préféré revenir sur les questions d'ergonomie, en particulier celle des menus et de l'accès aux fonctions, avant de vous proposer dans les prochains jours un tour d'horizon des fonctionnalités photo du NEX. Contrairement à ce qu'on a parfois pu lire, les commandes de prise de vues du NEX ne sont pas majoritairement enfouies dans des menus interminables. Pour le prouver, nous avons fait une comparaison, fonction par fonction, avec l'Alpha 550 qui est positionné entre l'entrée de gamme et les boîtiers experts.

Nous complétons donc aujourd'hui le deuxième volet de ce test des NEX, en direction de tous ceux qui n'ont pas encore eu un accès physique au boîtier et que certaines lectures ont pu plonger dans la perplexité.

Il est rare qu'un nouveau boîtier soit pris en charge dès sa sortie par un ou plusieurs logiciels de développement. Il est encore plus rare que cela survienne avant même la disponibilité en magasin du boîtier. Bibble Labs vient de réaliser ce petit exploit en proposant, avec sa très attendue version 5.1, la prise en charge des RAW des Sony NEX-3 et NEX-5.

Bibble est un logiciel performant qui a le grand avantage d'être disponible pour les plate-formes Windows, MacOS et plusieurs distributions Linux. Si son catalogage est moins pointu que celui de Lightroom, il dispose d'un explorateur de fichiers qui dispense d'une importation préalable et peut accélérer le premier tri des images. L'intégration dans le flux RAW non destructif du fameux plug-in de réduction de bruit Noise Ninja est une autre de ses caractéristiques. Elle a largement contribué à le placer dans le peloton de tête des logiciels dans nos divers comparatifs, même si les dernières versions de Lightroom et DxO Optics Pro semblent donner à ceux-ci une petite longueur d'avance.

Il est donc intéressant de voir les rendus que Bibble propose pour les RAW des NEX à hauts ISO. Après une évocation des améliorations contenues dans cette nouvelle version 5.1, je vous propose notre traditionnel "buffet de pixels", pour reprendre l'expression gentiment moqueuse du site 1001noisycameras.com lorsqu'ils citent nos articles...

• Capteur CCD 14,2M pixels

• Stabilisateur intégré

• D-Range Optimizer

• Sensibilité : 100 - 3200 ISO

• Menus simplifiés et guide d'utilisateur intégré

• Nouveau design encore plus allégé

• Ecran 2.7" de 230.000 points et prise HDMI

Comme tous les ans depuis la sortie des Alpha 200, 300 et 350, Sony renouvelle son entrée de gamme. Surprise cette année : deux boîtiers seulement ont été mis en production par Sony, et un seul sera distribué en France, l'Alpha 290.

L'arrivée des Alpha 450, 500 et 550 a en effet changé la donne, avec 6 boîtiers proposés simultanément dans la gamme à moins de 800€. Un tel étagement de l'offre est a priori positive pour le photographe, qui peut choisir exactement le boîtier qui convient à sa pratique et à son budget, mais la lisibilité n'est pas évidente pour le non-initié, et ce d'autant moins que les distributeurs ne proposent que rarement l'intégralité des boîtiers disponibles.

Sony-France a donc fait le choix de ne renouveler que l'entrée de gamme la plus économique (450€ en kit, prix catalogue). Ce choix nous semble pertinent car l'Alpha 390 aurait été en concurrence dans la même zone de prix avec les Alpha 450 et 500, et aurait présenté des caractéristiques et des fonctionnalités globalement un peu moins bonnes.

Cet Alpha 290, que l'on pourra rapidement trouver à moins de 400€ en kit 18-55 dans les bons magasins, est donc la proposition économique de Sony pour entrer dans le monde des reflex à moindre coût.

Le bruit numérique du JPEG direct, évalué dans le premier article de ce test des NEX, s'est avéré très rassurant sur la qualité du capteur et sur l'efficacité des algorithmes embarqués. Image Data Converter n'étant pas assez performant pour évaluer précisément le gain en RAW, nous attendrons les premières prises en charge par des éditeurs tiers.

Entrons donc dans l'univers des NEX. La spécificité de ces premiers compacts à objectifs interchangeables est d'être vraiment compacts, bien plus que les hybrides Olympus, les Panasonic ou les Samsung. On a beau le dire ou le lire, ce n'est que lorsqu'on se retrouve avec le boîtier en main que l'on se rend vraiment compte de sa compacité. Pour l'utilisateur de boîtiers reflex, même d'entrée de gamme, c'est vraiment un choc. Le NEX-5 équipé du "Pancake" 16mm tient au creux de la main et a le gabarit d'un gros compact. Avec le 18-55, il est un peu plus encombrant, mais l'objectif qui paraît énorme sur les photos est en réalité sensiblement plus petit que l'objectif de kit qui équipe les boîtiers reflex Alpha.

Examinons d'un peu plus près l'ergonomie de ces NEX.

Ayant pu disposer d'un exemplaire de pré-série, nous vous proposons un article préliminaire au test complet des Sony NEX, que nous achèverons lorsque les boîtiers et les accessoires seront disponibles en versions définitives. Nous avons choisi de débuter ce test par une évaluation du bruit numérique présent dans le JPEG direct. Privilégier ce point spécifique pourra surprendre, mais il y a plusieurs raisons à cela.

La première raison est que ces NEX à objectifs interchangeables revendiquent une qualité d'image de reflex dans un boîtier ultra-compact. Il était donc naturel que nous commencions par vérifier ce qu'il en est. Parmi les indicateurs de la qualité d'image, la gestion du bruit a une place importante car elle représente l'une des principales limitations des compacts dotés de petits capteurs. Elle est par ailleurs très corrélée avec la dynamique et les autres paramètres qui caractérisent la qualité d'un capteur.

La seconde raison est que les premières générations de reflex Sony Alpha ne géraient pas très bien le bruit numérique, surtout en JPEG direct, ce qui a nuit à la réputation de ces boîtiers bien au-delà d'une réalité qui n'était pas si mauvaise. Les Alpha 450, 500 et 550 ont heureusement mis un terme à cette singularité.

Dernière raison enfin : ces boîtiers s'adressent avant tout à un public d'amateurs qui voudraient une haute qualité d'image sans s'encombrer d'un boîtier volumineux et complexe à maîtriser. Malgré la disponibilité du format RAW, ils utiliseront majoritairement le JPEG direct, dont la qualité prend ainsi une importance plus grande que sur un reflex.

• Le boîtier le plus léger de sa catégorie

• Qualité d'image d'un reflex expert

• Utilisation simplifiée

• Capteur APS-C CMOS 14M pixels
• Sensibilité : 200 - 12800 ISO

• Modes HDR 3 vues et D-Range Optimizer

• Vidéo full-HD avec autofocus continu

• Grand écran orientable 3" sur 921.000 point

• Boîtier en magnésium

• Le boîtier le plus compact de sa catégorie

• Qualité d'image d'un reflex expert

• Utilisation simplifiée

• Capteur APS-C CMOS 14M pixels
• Sensibilité : 200 - 12800 ISO

• Modes HDR 3 vues et D-Range Optimizer

• Vidéo HD avec autofocus continu

• Grand écran orientable 3" sur 921.000 point

• Capteur CMOS 14M pixels et nouveau processeur BionZ

• Stabilisateur intégré

• Visée directe MF Check Live View 100%

• Modes HDR et D-Range Optimizer

• Sensibilité : 200 - 12800 ISO

• Rafale jusqu'à 7 images par seconde

• Autonomie jusqu'à 1050 vues avec 1 batterie