Mai
28
2012
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Écrit par Patrick Moll
Cette chronique est un prolongement de celle sur
le format RAW et le rendu par défaut des logiciels. J'avais alors exploré les raisons des écarts de rendu entre les différents logiciels de développement, en rappelant (avec insistance) que développer un
Raw relève de l'interprétation. Beaucoup d'amateurs croient encore que le
Jpeg possède un statut différent, qu'il représente la vérité issue de la prise de vue et que s'en écarter, c'est quelque part tricher.
Pourtant, ce Jpeg n'est que l'interprétation du Raw proposée par le processeur d'images intégré au boîtier. Elle n'a objectivement pas plus de valeur qu'une autre et n'a plus l'avantage exclusif de donner aux photos la "personnalité" voulue par le constructeur puisque plusieurs logiciels de développement sont désormais capables de faire de même.
Le milieu professionnel n'est pas en reste dans le mauvais discernement entre le Raw, le Jpeg et la "vérité". L'année 2010 aura été celle du "haro sur la retouche". Projet de loi contre la retouche corporelle dans la publicité, concours photo qui éliminent des candidats pour cause d'écarts entre l'image proposée et le fichier brut, néologisme Photoshoper soudainement frappé d'infamie...
Tout cela pose la question complexe de la définition de la retouche, avec son corollaire : retoucher, est-ce tricher ? Sans prétendre épuiser un sujet aussi complexe, voici quelques pistes de réflexion et de compréhension. Le débat peut se poursuivre dans la zone des commentaires, tous les points de vue y étant les bienvenus.