Avr
11
2011
Chasseur d'Images n°332 / avril 2010
Chasseur d'Images au format RAW, épisode 2... Une fois n'est pas coutume, je commencerai cette chronique par un clin d'oeil à l'édito de Guy-Michel Cogné, dédié au format RAW. Il précise bien son intérêt et démystifie son usage, en regrettant toutefois que les logiciels de développement ne soient pas d'un abord plus simple. On pourra discuter ce point de vue, Lightroom par exemple étant bien plus simple à utiliser qu'un Photoshop très largement répandu chez les photographes (son ergonomie, surprenante au premier abord, est bien plus conviviale pour le photographe que celle de PS).
Ce numéro propose la seconde partie du dossier sur les logiciels de développement. Ce mois-ci ce sont DxO Optics Pro 6 et Nikon Capture NX2 qui profitent d'une dizaine de pages de test. J'ai trouvé la présentation bien menée. Comme le mois dernier l'accent est mis sur les fonctionnalités et l'ergonomie plutôt que les performances en qualité de dématriçage, mais Alphanum est là pour ce dernier point ;-)
On ne peut que louer l'effort de vulgarisation autant que de compilation mené depuis deux numéros. Espérons qu'en conclusion de ce grand dossier, CI proposera un article synthétisant les spécificités de la dizaine de logiciels les plus employés. A suivre donc...
Les tests de matériel sont peu nombreux ce mois-ci et font la part belle à Canon : les nouveaux EOS 1100D et 600D sont testés, et la rédaction pose le problème récurrent du renouvellement du matériel : un 1100D est-il vraiment intéressant face à un 1000D, et d'autre part ne faut-il pas préférer un 60D plus "pro" à un 600D ? La réflexion est intéressante, et la réponse à nuancer selon que l'on favorise la modernité du traitement numérique, la finition, voire l'amélioration du parc optique plutôt que le gain d'1/2IL en faible lumière...
En revanche, la note maximale obtenue par le 1100D est assez stupéfiante quand on se souvient que l'Alpha 350 avait vu sa note baissée pour cause de viseur étriqué "trou de souris", soit exactement les termes employés pour qualifier celui de ce nouveau boîtier Canon. De fait, les grossissements ramenés en 24x36 sont identiques. Ainsi donc, alors même qu'on est trois générations d'appareils plus tard, un viseur médiocre n'est plus le scandale qu'il a pu être. La lecture parallèle de ce numéro et de celui d'avril 2008 (n°302) est assez édifiante. Comment CI, grand défenseur de la visée optique, peut-il défendre un tel viseur, fut-il sur un boîtier d'entrée de gamme ? On craint d'en deviner la raison : le matraquage à venir des boîtiers dotés d'une visée électronique. Cela promet pour cet automne...
La rubrique "j'apprends" est dédié au choix du matériel informatique. Malheureusement, l'article est beaucoup trop court et généraliste pour être vraiment utile : deux demi-pages dans lesquelles on survole très rapidement des notions de base (mémoire vive, processeurs, etc) sans vraiment nuancer. La conclusion est de bon sens (à budget équivalent mieux vaut un ordinateur milieu de gamme bien équipé en logiciels qu'un haut de gamme sur lequel on bricolera avec des logiciels inadaptés), mais hélas l'article n'échappe pas à un excès de vulgarisation au point qu'il en devient inapplicable... On n'a pas, par exemple, de configuration type par budget, ce qui est bien dommage.
Un autre article de cette rubrique est consacré à l'utilisation des longues focales. Les pièges et intérêts sont bien précisés pour les débutants, de manière claire et compréhensible.
Les ciels de saison sont l'objet de la "leçon de photo" du mois. Orages, cumulonimbus et belles lumières sont l'occasion de photos originales, avec évidemment des écueils à éviter. Les conseils (bons comme à l'accoutumée) sont accompagnés d'exemples concrets, variés et convaincants. C'est aussi l'occasion pour la rédaction de présenter un portfolio très esthétique de Cindy Jeannon, sur le même thème.
Hormis la suite du dossier sur le format RAW, ce numéro de Chasseur d'Images propose un contenu assez maigre pour "l'expert" et se destine plutôt au débutant. Ce n'est pas particulièrement un défaut (le programme est touffu et intéressant), mais le retard de cette chronique n'aura pas fait rater trop de chose à l'assidu d'Alpha-numérique...
Commentaires
Pour autant certaines rubrique de blog sur l'actualité photo ont des logiques récurrentes telle celle d’assassiner telle ou telle revue,souvent "Chasseur d'Images", c'est un fond de commerce populiste.
Le principal reproche que l'on pourrait faire aux revues c'est l'aspect fanatisante de certaines pseudo analyse de matériels dans le cadre de test qui de fait ne sont que de la promo rédactionnelle.De ce point de vue on retrouve la même chose sur de nombreux blog "photos" qui clament leur "indépendance" dans la pétition de principes.
Comme dirait ma bignole "Faut ben vivre mon bon monsieur"
Par ailleurs le fait que nombre de revues sont la propriété d'un même éditeur (souvent des groupes financiers internationaux ) on lit les mêmes articles mal ficelés, tout ceci à pour conséquences une baisse des ventes liée à une indigence de l'info que les blog ne compensent pas.Loi du marché oblige.
La photographie étant un loisir pour l'immense majorité de ce lectorat, les échanges restent très conviviaux, même lorsque les critiques émises sont appuyées.
Certains pourtant s'autorisent à employer des mots comme "populisme" pour tenter de disqualifier toute critique émise sur le fond ou sur la forme, évoquant même un "fond de commerce" là où il n'est aucun commerce.
Que les choses soient claires : cette poignée de donneurs de leçon, très minoritaire, dont le seul plaisir est de s'écouter parler et qui n'offre à la communauté que leur morgue autosatisfaite, je la conchie avec la dernière énergie. Leurs propos ne sont le plus souvent qu'un reflet de leur médiocrité d'esprit.
Si nous faisons une revue de presse, c'est que nous aimons la presse. Nous soulignons ce qui nous plait comme ce qui nous plait moins ou nous déplait franchement. La crédibilité est précisément à ce prix. Comme nous n'avons rien à gagner ni à perdre avec ce que nous écrivons ici, nous le faisons en toute liberté et nous continuerons à le faire. Que ceux à qui cela ne convient pas n'hésitent pas à passer leur chemin et aller voir ailleurs si l'air est moins populiste...
Personne n'assassine qui que ce soit, dans le milieu les gens se connaissent et entretienennt des relations cordiales, même sîls ne travaillent pas pour la même crèmerie.
D'autre part, les rédacteurs ne subissent pas de pressions de la part des propriétaires ou par je ne sais quelle pseudo-conspiration de la part des fabricants de matériel ou de logiciels. Parler de fanatisme, c'est du grand n'importe quoi.
De plus, si les articles semblent mal ficelés, cher Monsieur, nous attendons les votres avec le plus grand intérêt.
Je ne suis pas d'accord avec l'idée que les revues ne servent plus à rien puisque toute l'information existe également en ligne. Les deux sources d'information sont, à mon sens, complémentaires. Beaucoup de sujets ne feront l'objet d'une recherche sur la toile qu'après avoir été découverts dans une revue (celà m'arrive très souvent!). Or ce sujet n'ayant pas été le motif de l'achat de la revue, je ne l'aurait probablement jamais approfondi sans l'avoir découvert sur le papier. L'inverse est vrai également.
Et ceci ne prend bien entendu pas en compte l'aspect "business", mais uniquement mon point de vue de lecteur-surfeur.
Sur ce, bonne lecture à tous
Pour cette fois, j'ai trouvé l'analyse du magazine très objective et très utile pour les nouveaux Sonystes qui tendent à une certaine expertise.
A+.
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