Avr
08
2010
Réponses Photo n° 217H / Avril 2010
Surprise ! Après des mois de couvertures monochromes, même lorsqu'elles étaient en couleur, un beau ciel bleu vient éclairer Réponses Photo. J'ai presque failli le rater dans le rayonnage... Ceci pour la bonne cause : un superbe portfolio de 13 pages dédié à Mario Colonel, alpiniste de haut niveau et photographe. La photo de première de couverture est représentative de la qualité des images présentées, et l'entretien avec le photographe est un moment de plaisir.
La rédaction nous propose un choix de 21 kits reflex "expert", destinés aux photographes voulant "aller plus loin". Nous découvrons en introduction les avantages liés à l'utilisation d'un boîtier expert, de l'ergonomie au viseur en passant par la construction, puisque la qualité d'image n'est plus l'apanage du haut de gamme.
Pourquoi payer plus cher alors ? Cet article présenté comme une série de prises en mains plutôt qu'un comparatif de fiches techniques est instructif, mettant l'accent sur l'utilisation plutôt que sur une notation peu parlante.
On regrettera juste, concernant l'Alpha 850, que la stabilisation du capteur ne soit même pas signalée comme point fort alors que Sony offre le seul kit semi-pro boîtier FF + 24-70/2.8 stabilisé.
Peu de tests de matériel ce mois-ci, hormis les compacts habituels. Sont testés seulement 2 objectifs, les Pentax 100 f/2.8 macro et Tamron 17-50 f/2.8 VC.
Le Pentax 100 f/2.8 macro est une mise à jour "WR" du classique 100 macro, maintenant doté d'un traitement Super Protect de la lentille frontale destiné à limiter les taches et l'adhérence de l'eau, et d'un ensemble de joints d'étanchéité. Une optique très bonne à pleine ouverture, excellente et homogène dès f/5.6. Seule l'aberration chromatique un peu élevée est à regretter.
Le Tamron 17-50 f/2.8 Xr Di II VC est la version stabilisée du classique 17-50 si apprécié. L'objectif présente des performances globales un peu meilleures que celles de la version "de base" selon RP, et la stabilisation est efficace. Reste que la greffe de ce système rend l'objectif plus cher et beaucoup plus encombrant (il l'est même plus que le 28-75 f/2.8 du même constructeur)...
Le concept du "bridge à objectifs interchangeables" étant d'actualité, le Samsung NX10 fait l'objet d'un test. Un capteur APS-C décevant en hautes sensibilités, un traitement trop lissé des JPEG, un mode vidéo limité pourraient faire douter de l'intérêt du boîtier. Restent une bonne ergonomie, un rendu satisfaisant en RAW, une bonne réactivité et un viseur très large et lumineux, car vidéo... Le concept semble prometteur, même si non encore abouti.
Dans le même segment, la rédaction a pris en mains une version de pré-série de l'Olympus Pen E-PL1. Il s'agit d'une version "allégée" des E-P1/E-P2, à la finition simplifié. Plus de viseur annexe comme sur l'EP-2, à peine moins cher qu'un E-P1, plus de molette, design et ergonomie moins attrayants, pour une mince économie. Le concept ne gagne pas en intérêt, et perd même une partie de son charme...
Enfin, le Panasonic G2 vient remplacer le G1, en lui ajoutant la vidéo et l'écran tactile. Une proposition de compact à objectifs interchangeables intéressante, à l'ergonomie aboutie et mise à jour. Reste qu'il n'est pas vraiment moins encombrant qu'un petit reflex.
"L'exemple vaut mieux que la leçon : transfigurer le banal". Un thème original qui oblige à une profonde réflexion sur la mise en valeur du commun : comment rendre photogéniques une rangée d'urinoirs, un alignement de poubelles ou un temps morne et gris ? Quelques pistes de réflexion assorties d'exemples concrets, pour abandonner le prétexte du "sujet inintéressant" et tenter d'en tirer le meilleur.
La rubrique "pratique" aborde deux points : le bruit de sensibilité, en exposant ses sources et sa correction logicielle, puis la mise à jour du firmware des reflex. Dans cet article, le rédacteur explique l'importance de ces mises à jour ainsi que la procédure à suivre pour un Nikon D200. Attention, si la logique reste identique pour les autres marques, le modus operandi différera...
Après le portfolio de Mario Colonel lui ayant valu la couverture, nous découvrons "l'après Tchernobyl" par Paul Fusco. Deux planches-contact commentées par l'auteur, où l'on apprendra l'histoire du reportage présenté et ce qui singularise les deux vues qu'il a retenu.
La rubrique "nouveaux regards" présente le travail de deux auteurs. Benoît Rajaud propose un reportage sur le site désaffecté de Metaleurop, réalisé avec un panoramique Noblex. Des images éthérées témoignant de l'état du site et transcrivant bien le sentiment d'abandon total des lieux.
Sandrine Dezalay signe une série de nus en noir et blanc originaux, où l'accent est mis sur la texture de peau mise en valeur par l'éclairage, totalement à contre-pied de la tendance actuelle au lissage excessif. Dix photos sincères et "vivantes", finalement bien plus esthétiques que les fantasmes qui règnent dans les magazines.
Commentaires
Par ailleurs, je suis assez content de voir redémarrer leur "championnat" dénommé "Ordre de mission" qui se déroule en dix étapes.
Enfin, merci Patrick pour son compte-rendu.
Sinon je partage ton point de vue sur ces questions de bruit, mais j'avoue qu'on a un peu renoncé à se battre contre la répétition de ces poncifs qui subsistent malgré la démonstration qu'en RAW avec les logiciels qui vont bien, l'écart était très mince avec un D3x ou un 5DMkII. Ça m'effare de voir que ce type de boîtier semi-pro est jugé sur la base du JPEG direct, mais que veux-tu y faire ?... :confused:
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