Oct
30
2012
Réponses Photo n°248 / novembre 2012
Revue de la presse photo / novembre 2012
Ces derniers mois, plusieurs revues de presse n'ont pu être écrites faute de temps. Par ailleurs, des lecteurs ont regretté qu'elles étaient souvent publiées trop tardivement. Comme elles sont très lues, j'ai décidé de les regrouper dans une revue de presse mensuelle qui sera mise en ligne le plus tôt possible. Je préserve toutefois la possibilité de faire une chronique extensive de certains numéros hors série, collector ou s'ils présentent un intérêt majeur pour les sonystes.
Cette revue de presse concernera a priori les magazines Chasseur d'Images, le Monde de la Photo et Réponses Photo, auxquels pourra s'ajouter Déclic Photo. Les bimestriels Compétence Photo et WorkFlow seront chroniqués à part.
Cette revue de presse se concentrera sur les sujets les plus importants. Comme auparavant, elle sera l'occasion de discuter de certains points non habituellement abordés sur alpha-numérique. J'espère que cette nouvelle modalité vous satisfera, même si elle est une solution par défaut plus qu'un choix éditorial.
Chasseur d'Images n°348 / novembre 2012
Difficile de ne pas commenter l'édito de GMC qui fait une rechute sévère. Il n'a apparemment pas fini de grommeler contre les bouleversements des conditions d'exercice de la presse spécialisée qu'a entraînés Internet. Je vous livre in extenso une (longue) phrase qui résume bien son propos : "Ainsi va l'info : les salons ne servent plus à rien vu qu'on n'y voit que des appareils non fonctionnels présentés par des gens qui les connaissent à peine. Quant aux marques, elles préfèrent diffuser l'info via des sites qu'elles contrôlent, que prendre le risque de voir des journalistes trouver les faiblesses des produits. En choisissant de lire Chasseur d'Images, vous avez opté pour une info libre et non téléguidée."
Comme c'est arrivé à plusieurs reprises ces derniers mois, GMC insulte grossièrement les sites web en les accusant d'être à la botte des marques. Seulement voilà... il oublie de dire que ce numéro 348 de Chasseur d'Images contient 28 pages de publicité commerciale pour bonne part issues de ces marques dont il se prétend indépendant. Il n'y a donc vraiment pas matière à la ramener, car l'indépendance financière est une condition première de la crédibilité. Son propos relève donc de la hâblerie, et serait juste risible s'il n'était pas insultant pour les autres. Si GMC allait réellement sur des sites ou des forums autres que les siens, il constaterait que la parole y est libre et que les rédacteurs ont souvent la dent dure contre les faiblesses des matériels. Et ce pour une bonne raison : ils les utilisent au quotidien et sont souvent plus qualifiés pour en parler que bien des détenteurs d'une carte de presse. Heureusement pour Chasseur d'Images, Ronan et les deux Pascal sont très bons et, associés au CI-Lab, ils savent apporter ce supplément informatif qu'on peine à trouver ailleurs. Que le magazine défende donc ses points forts au lieu de tenter de se valoriser en discréditant les autres.
Dans ce numéro figure un grand sujet sur la "phonéographie". Si les aspects prise de vue sont bien traités, autant qu'ils peuvent l'être s'agissant de smartphones, le propos est essentiellement technique et n'inclut pas de véritable réflexion esthétique. Elle est tout de même esquissée dans la partie conclusive sur les applis photo, mais elle reste très positive, la "phonéographie" étant même qualifiée d'héritière de la pop culture. J'ai un peu de mal avec la requalification artistique de la médiocrité, mais bon, le sujet est globalement de qualité et il est difficile de ne pas parler de ce phénomène de société dans un magazine destiné au grand public.
Pour le reste, je signale la fort intéressante rubrique Comprendre où est notamment abordée la question de l'intérêt de la charte de gris. Côté matériel, vous trouverez un grand comparatif sur les superzooms, avec toutefois une nouvelle présentation assez navrante des graphes de piqué qui semble avoir été conçue en direction d'un magazine pour enfants. Côté tests, à noter que le Nikon D600 et le Panasonic GH3 ont été passés à la moulinette.
Le Monde de la Photo n°50 / novembre 2012
Le Monde de la Photo fête ses 5 ans (bon anniversaire !) avec un numéro qui ne restera toutefois pas dans les annales. Dans le grand dossier qui fait la couverture, le magazine propose 70 conseils pour maîtriser les fondamentaux. Dans la pratique, il s'agit de quatre ateliers photo mis bout à bout et formant un ensemble passablement hétéroclite. Curieusement, la page d'ouverture du dossier ne propose pas le sommaire du dossier lui-même, mais de sujets situés 40 pages plus loin. C'est presque une invitation à zapper la lecture des ateliers photo ! Ce serait dommage, car ils sont plutôt intéressants.
Nouveauté dans la ligne éditoriale, le magazine donne la parole à un de ses lecteurs. Manuel Jourdas a visité le Mexique muni d'un Canon G12, et rapporte photos et remarques sur l'utilisation de l'appareil sur le terrain.
Côté matériel, la rédaction a testé le Canon EOS-1D X. Le fleuron de la gamme pro Canon obtient un verdict très favorable et des notes à l'avenant. C'est un peu moins positif pour le Nikon D600, mais les deux appareils ne jouent pas dans la même cour. Quant au Canon S110, malgré son petit capteur, il obtient un jugement très positif. Si c'était attendu, les notes très élevées posent la question de la cohérence de la notation, les tests étant désormais réalisés par plusieurs auteurs. Jean-Marie Sepulchre a testé le Sigma Apo Macro 180 mm f/2.8, et confirme l'ambition de Sigma qui accumule les objectifs de haute qualité depuis quelques années. Évidemment, le prix est en rapport : 1799€...
Le sommaire complet en images est disponible sur le site du Monde de la Photo. À noter également la sortie du traditionnel Guide du reflex 2012, que je chroniquerai si j'en trouve le temps.
Réponses Photo a profité de l'été pour revisiter sa maquette. Pas de bouleversements, mais une réorganisation des sujets et une nouvelle mise en page pour un résultat globalement très convaincant.
Le dossier central dévoile les secrets du portrait, l'un des thèmes chers à la rédaction. Révision des bases, éclairage, retouche, c'est un dossier complet que nous livre Réponses Photo, avec comme toujours de très belles images. Dans la continuité, on admirera les autoportraits saisissants de Louis Blanc, nouveau regard repéré par la rédaction (voir couverture)
La rubrique matériel est copieuse, avec beaucoup d'actus en provenance de la Kina, mais surtout une excellente prise en main du Sony Alpha 99 par Claude Tauleigne. L'auteur a laissé au vestiaire les préjugés pour évaluer le potentiel du nouveau flagship de Sony. Tout est pertinent, même les considérations sur le viseur électronique, et j'invite tous ceux qui s'interrogent sur ce boîtier à lire cette prise en main. Le seul petit regret que j'émets concerne l'excès de place faite à l'analyse de la qualité de certains automatismes, comme la balance des blancs auto ou le Jpeg direct. Je me réjouis que les conclusions soient très positives, mais j'aurais préféré que l'auteur étudie le potentiel du Raw. C'est tout le problème des tests réalisés très tôt, avant la prise en charge du boîtier par les principaux logiciels de développement. J'espère que l'auteur y reviendra dans le test complet de l'Alpha 99. Un mot pour finir sur la réserve émise par Claude Tauleigne sur la gamme optique Sony pour une utilisation professionnelle de l'appareil. S'il est incontestable que plusieurs objectifs à longue focale (au-delà de 300 mm) sont manquants, cela pénalise surtout les photographes sportifs et animaliers. Pour les autres, le choix est moins pléthorique que dans les gammes Canon et Nikon, mais il ne manque pas grand-chose d'essentiel (que ce soit en zooms ou en focales fixes), avec l'avantage supplémentaire offert par la stabilisation du capteur qui stabilise toutes les optiques. J'invite les lecteurs à consulter le tableau des optiques disponibles en monture Alpha et Nex.
Sinon, le Nikon D600 a été testé, de même que le Canon G1X qui fait l'objet d'un test sur le terrain.
Commentaires
Je ne partage pas votre avis tranché concernant les photos prises avec un smartphone "requalification artistique de la médiocrité". Je ne pratique pas cette technique, mais j'ai vu, tant sur des sites internet que dans des magazines, des photos remarquables prises avec des smartphones. Les plus récents d'entre eux offrent, en condition pas trop difficiles de luminosité, des images de bonne qualité technique. Les photos peuvent ensuite être retravaillées (en bien ou en mal) avec divers logiciels téléchargeables sur le smartphone.
Bref, la fonction photo du smartphone est un outil, certes moins puissant qu'un reflex, certains l'utilisent bien et d'autres mal, et il en va de même pour le reflex.
Il ne s'agit pas d'une question de puissance comparée aux reflex, mais d'un autre esprit qui se rapproche de celui du Polaroid et dont l'objectif premier est le partage instantané. C'est l'exact inverse de ce que je défends en photo, et l'exact inverse de ce qui m'a conduit à créer ce site web. C'est en revanche très cohérent avec la culture du bavardage et le principe du moindre effort de notre époque numérique. La photo au smartphone est à la photo ce que les amis Facebook sont aux amis. Tout ceci ne me concerne pas.
j'aime bien la remarque vis a vis du polaroide, c'est en effet une belle comparaison pourtant le smartphone est de bien meilleure qualité comparaison faite de meme epoque. du coup il est parfois difficile de faire le distingo entre une photo smartphone et une p^hoto de reflex, neanmoins le champs de possibilité etant presque infinie avec un reflex, sur un smartphone faut avoir du bol ou du gros materiel pour compenser ses faiblesses, un travail plus restreint dans des domaines bien precis pour le smartphone.
Sur le Sony 18-250, ils parlent de la distorsion et du vignettage, et une partie du problème viendrait selon eux des modules AF des anciens alphas qui avaient du mal avec les objectifs peu lumineux. Je ne suis pas pointu en optique, mais ça me semble franchement boiteux... Une explication ?
Sans doute n'y en avait il pas assez durant les derniers essais des NEX en tous cas pas assez pour les performances des viseurs de cette époque déjà si loin derriere nous, deux ans ! deux années lumière oui!
Toi tu avais la foi et tu voyait ce que nous ne voyions pas encore car ce n'était pas la mais aujourd'hui le viseur commence à ressembler à quelque chose et très sincèrement la réactivité de tout ce système Sony devient carrément crédible avec le coup du miroir semi transparent alors ça bravo.
Les optiques ? il y en a bien assez.
Le décentrement ? En fait ma propre expérience ma fait préférer travailler en moyen format dans ces cas la j'ai de quoi faire en plein format c'est mieux que rien mais ce n'est pas extra .
Mais je n'ai toujours pas amené mon sac Nikon à chiffrer, j'y pense et puis j'..
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