Oct
02
2010
J’ai effectué sept développements de l’image « posée juste », les principales sous-palettes du logiciel, dans l’ordre actuel de mon espace de travail personnel, étant réglées invariablement comme suit :
Voici maintenant un zoom à la taille des pixels, recadré et converti à l’espace sRVB dans Ps CS4 sans ré-échantillonnage, pour chacun des sept développements. Ne perdons pas de vue que ce zoom, pour une résolution d’écran de 89 dpi tel que le mien, correspond au détail d’un tirage de 1,73 x 1,16 m puisque le capteur de l’A900 a une résolution de 4279 dpi et une dimension de 35,9 x 24 mm.
Développement n°1 : sous-palette « Bruit » entièrement désactivée.
La réduction du bruit avec DxO Optics Pro 6.2 sur les RAW de l’Alpha 900
Dans son article du 9 décembre 2009, très intéressant pour ceux qui développent les fichiers RAW issus de leur Alpha avec DxO, Patrick Moll nous rappelait tout l’intérêt de la réduction du bruit avant ou, à tout le moins, pendant la phase de conversion en fichier bitmap. Il nous expliquait aussi que toute action de 100 vers 0 sur le curseur de luminance d’Optics Pro, consistait à ajouter de la matière et des détails fins à l’image vraiment très lissée en sortie de dématriçage.
Avec la version 6.2, il en est manifestement toujours de même mais le comportement du curseur de luminance est désormais beaucoup plus progressif en sorte que les valeurs données par Patrick pour les versions 6 antérieures ne me semblent plus avoir cours. A mon avis, la « fourchette utile » s’étendait seulement de 0 à 20 pour qui n’aime pas les images lui paraissant un tant soit peu manquer de matière. Et je dirais que cette fourchette est actuellement de 0 à 50.
Comme support visuel de cet article, j'ai choisi une image purement technique qui réunit un ensemble de conditions peu favorables à l’obtention d’une image exempte de bruit numérique visible : éclairage principal domestique mélangé à la lumière du jour, contraste du sujet dépassant nettement la dynamique du capteur, aplats sombres…etc. Mon A900, équipé ici du Sony 1,4/50 mm fermé à f/8, est utilisé à main levée à 3200 ISO. Pour ce test, je retiens principalement une prise de vue à 1/25 sec. (+/- 0,0 IL) et une autre à 1/15 sec. (+ 0,7 IL), donc exposée « à droite » sans excès. Au passage, merci le Steady Shot.
Je montre l’image entière ci-dessous, évidemment très réduite, pour fixer les proportions.
• Rendu des couleurs : Boîtier Sony A850, A900 (curseur d’intensité à +100) ;
• Mode couleur : Original sans filtre ;
• Balance des blancs : 3.250 K et curseur de l’axe vert-magenta poussé à +6 ;
• Distance de MAP : 2 mètres ;
• Aberrations chromatiques : tous réglages actifs et automatiques ;
• Distorsion : Auto basée sur module ;
• Vignetage : idem ;
• Horizon : -0,12° ;
• Recadrage : Auto sans contrainte ;
• Compensation de l’exposition : 0 ;
• DxO Lighting : Auto-léger, curseur d’intensité poussé à +70 (valeur auto par défaut) ;
• Vibrance : 0 ;
• Netteté de l’optique : activée avec curseur « Globale » à 0,0 et « Détail » à 0.
Pour la clarté de l’exposé, je reproduis ci-dessous la sous-palette « bruit » d’Optics Pro, dont j’emprunte l’image à Patrick :
Par parenthèse, la différence est criante entre le « Full Frame » et l’argentique 135 ; je l’ai vérifié de visu, même à 100 ISO, sur des images identiques prises avec le Sony A900 et avec un Leica M7 chargé d’Ektar numérisé sur un Nikon Coolscan V ED. Il faut au minimum un moyen format argentique de haut de gamme pour se mesurer non sans risque à l’Alpha et encore, seulement à bas ISO’s et avec un scanner de course. Pardon de m’emballer mais je suis ici un alpha-numériste.
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
Pour les développements n°2 à 7, la sous-palette « Bruit » est activée avec le curseur de chrominance et celui des pixels gris poussés à la valeur +50. L’option « Supprimer les pixels morts » est cochée.
Développement n°2 : curseur de luminance à 0.
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
Développement n°3 : curseur de luminance à 100 (valeur maximale).
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
Développement n°4 : curseur de luminance à 47 (valeur « Auto » de DxO).
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
Développement n°5 : curseur de luminance à 24 (la ½ de la valeur « Auto » de DxO).
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
Développement n°6 : curseur de luminance à 36 (les ¾ de la valeur « Auto » de DxO).
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
Développement n°7 : idem que le développement n°6 mais la sous-palette « Netteté de l’optique » est réglée avec le curseur « Globale » à +1 et le curseur « Détail » à +50.
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
Pour finir, j’ai développé l’image exposée « à droite » avec les mêmes valeurs que pour le développement n°7 en ce qui concerne le bruit et la netteté de l’optique, après avoir noté que le curseur de luminance, en automatique, se positionne alors à 45 au lieu de 47, ce que j’interprète comme un bon signe. En outre, pour cette seconde image, j’ai compensé l’exposition de – 0,3 IL et diminué l’effet du DxO Lighting de 70 à 40, toujours en mode « Auto-léger ». Finalement, je trouve que l’image surexposée, en somme de 1/3 d’IL, est la meilleure., ce qui est conforme aux préceptes des spécialistes comme Volker Gilbert, Patrick Moll ou Jean-Marie Sepulchre.
Voici le zoom pour ce développement n°8 ainsi qu’un autre pour apprécier la lisibilité des détails sur le bord droit de l’image. Comme vous pouvez vous en douter, l’examen de ces deux zooms à 254 dpi, imprimés sur papier « Premium Glossy », révèle qu’un tirage A2 issu de la capture RAW à 3200 ISO (+0,3 IL) est d’une propreté et d’une finesse impressionnantes.
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
Cliquez sur la vignette pour visualiser une image plus large
CONCLUSION
Même si l’on développe ses images RAW à l’unité et non par lot, il est extrêmement utile de créer ses propres autoréglages avec la sous-palette « Bruit » d’Optics Pro, paramétrée en fonction de la sensibilité de capture. Pour ma part, tous mes « presets » comprennent l’activation de cette sous-palette comme indiqué dans le tableau suivant :
Actuellement, les préréglages en caractères gras sont ceux que j’utilise le plus fréquemment, quitte à les affiner, le cas échéant, en fonction de l’image concernée.
Vous observerez que je ne règle de façon réellement différenciée que le curseur de luminance et ce, seulement au-delà de 200 ISO.
Les réglages par défaut du logiciel, bien que plus incisifs que les miens et cela très nettement à faible sensibilité, me semblent quand même moins musclés que sur la version précédente.
Mais, à 100 ISO par exemple, il est rare, dans la version 6.2, que la valeur par défaut de ce curseur descende sous la valeur de 24 et ce, malgré tout sans dégradation sensible. A mon avis, une telle valeur ne se justifie pourtant que si on est amené, dans un post-traitement, à sensiblement éclaircir des ombres manquant encore de détails. En effet, dans pareil cas, on augmente localement la sensibilité et parfois de façon assez considérable mais au prix d’une montée du bruit. Il convient alors de prévenir le phénomène par une correction plus marquée lors du développement. Dans cette mesure, les réglages automatiques de DxO peuvent aussi constituer une bonne base de départ, étant entendu qu’il appartient évidemment à chacun de trouver ses propres marques et donc de créer ses propres autoréglages.
Commentaires
Bravo
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.