Déc
27
2010
L’histogramme est une représentation graphique de la répartition des tonalités dans l’image. La hauteur de chaque « bâton » vertical est proportionnelle au nombre de pixels de l’image situés dans une classe de luminosité donnée.
On divise classiquement l’histogramme en 3 zones de luminosité : la première zone est constituée des basses lumières (BL), la dernière zone, des hautes lumières (HL), la partie centrale correspondant aux luminosités moyennes de l’image.
Superposition des histogrammes pour chaque couleur (rouge, vert et bleu). On voit apparaître les couleurs cyan, magenta et jaune, créées respectivement par addition des couleurs B+V, R+B et R+V.
L’histogramme confirme que l’image est bien exposée : aucune zone n’est bouchée (noir pur) ni brûlée (blanc pur), hormis quelques pixels sur la couche bleue, sans conséquence visible sur l’image. Les tonalités sont globalement décalées vers le clair, avec une moyenne globale de 158 (sur 256 tonalités). Augmenter l’exposition risquerait de brûler des zones importantes
L’histogramme est ici représenté en version globale où chaque pixel contribue au « bâton » correspondant à sa luminosité globale et non plus à celle de l’une ou l’autre de ses composantes RVB.
En mode Lecture, les NEX peuvent afficher l’histogramme global et celui de chacune des composantes RVB. Pour cela, il suffit d’appuyer deux fois sur la touche DISP qui fait la bascule entre les trois modes d’affichage disponibles.
Affichage sur l’écran LCD en mode Lecture. L’histogramme global en blanc et ceux pour chaque composante RVB permettent d’évaluer la qualité de l’exposition de l’image.
Affichage instantané sur l’écran LCD en mode de prise de vue. L’histogramme global est affiché en temps réel et permet de régler l’exposition de l’image avant le déclenchement.
Comprendre et utiliser l'histogramme
Le numérique a offert aux photographes un précieux outil d’information et d’aide à la décision : l’histogramme des tonalités, dont dispose la presque totalité des reflex, mais également de nombreux bridges et certains compacts.
L'histogramme permet d’analyser, au moment de la prise de vue ou juste après le déclenchement, l’exposition d’une scène en termes de répartition des tonalités entre les plus basses et les plus hautes lumières que peut enregistrer le capteur. Dans les situations fortement contrastées, il est vivement conseillé de l’utiliser pour ajuster finement l’exposition.
Je vous propose aujourd'hui une présentation de l'histogramme, illustré en fin d'article par le cas particulier de l'affichage sur les NEX. Cet affichage étant assez standard, il pourra être aisément extrapolé à celui de votre appareil, quelle que soit sa marque.
Cet article est extrait du livre Obtenez le meilleur des Sony NEX-5 et NEX-3.
Qu’est-ce qu’un histogramme ?
Un histogramme est une représentation graphique discrète (sous forme de « bâtons » et non d’une courbe continue) de la population de chaque classe d’une variable statistique. Appliqué au cas qui nous intéresse, l’histogramme représente le nombre de pixels d’une image pour chacune des valeurs de luminosité possibles. Le nombre de luminosités distinctes dépend du codage de la photo : sur un JPEG 8 bits, il y en aura 256 (28) pour chacune des trois couleurs. L’histogramme est donc la représentation d’une simple comptabilité des pixels de l’image, chacun étant ajouté au « bâton » correspondant à son niveau de luminosité.
L’histogramme est une représentation graphique de la répartition des tonalités dans l’image. La hauteur de chaque « bâton » vertical est proportionnelle au nombre de pixels de l’image situés dans une classe de luminosité donnée.
Les niveaux de luminosité (ou tonalités) sont ordonnés du plus sombre (à gauche) au plus clair (à droite). Les valeurs extrêmes sont le noir pur et le blanc pur, et vers le milieu de l’histogramme on trouve les luminosités proches de celle du gris moyen.
On divise classiquement l’histogramme en 3 zones de luminosité : la première zone est constituée des basses lumières (BL), la dernière zone, des hautes lumières (HL), la partie centrale correspondant aux luminosités moyennes de l’image.
L’histogramme offre donc au photographe une indication très précise sur la qualité de l’exposition de son image et lui permet de la corriger en temps réel sur des boîtiers comme le NEX, qui peuvent l’afficher en permanence.
Savoir lire et interpréter l’histogramme
Chaque pixel de l’image est constitué de trois valeurs de luminosité pour chacune des trois couleurs RVB. Il existe donc en réalité un histogramme pour chacune des couleurs, qui peuvent être présentés séparément, superposés ou encore additionnés.
Voyons ce qu’il en est sur une photo exemple :
Voyons ce qu’il en est sur une photo exemple :
Photographie de la partie historique de Salzburg en Autriche. La lumière
diffuse induit une dynamique modérée.
diffuse induit une dynamique modérée.
Cette photo semble correctement exposée. Elle présente une légère dominante bleue due à l’importance du ciel, et une présence faible du rouge. Les histogrammes sont donc assez dissemblables pour chacune des couleurs.
Superposition des histogrammes pour chaque couleur (rouge, vert et bleu). On voit apparaître les couleurs cyan, magenta et jaune, créées respectivement par addition des couleurs B+V, R+B et R+V.
de l’image, la couche bleue étant très proche du bord droit de l’histogramme.
Voici la représentation globale monochrome que l’on rencontre le plus souvent :
Voici la représentation globale monochrome que l’on rencontre le plus souvent :
L’histogramme est ici représenté en version globale où chaque pixel contribue au « bâton » correspondant à sa luminosité globale et non plus à celle de l’une ou l’autre de ses composantes RVB.
Il ne faut pas considérer qu’un bon histogramme doit nécessairement être centré, car chaque scène est illuminée différemment. Il faut surtout veiller à ne pas perdre trop d’informations aux extrêmes et assurer un bon contraste de son image.
La photo d’origine a subi à gauche une réduction et à droite une augmentation de son contraste.
On voit sur ces deux versions insatisfaisantes de l’image l’importance du contraste pour un rendu optimal. L’image peu contrastée à gauche possède un histogramme concentré dans les luminosités moyennes. Il n’y a pas de perte d’information aux extrêmes, mais l’image paraît un peu fade et grisâtre. Il reste toutefois possible d’augmenter son contraste en post-traitement pour lui redonner un peu de tonus. Les scènes présentant ce genre d’histogramme ne sont donc pas problématiques, mais demandent à être améliorées par traitement logiciel.
En cas d’excès de contraste (image de droite), il y a des pertes dans les hautes et les basses lumières qui ne pourront pas être toutes récupérées en post-traitement. Pour des scènes très contrastées présentant de tels histogrammes, il convient alors de choisir l’extrême qui sera préservé et de modifier l’exposition en conséquence.
Bien utiliser les histogrammes affichés sur le boîtier
En mode Lecture, les NEX peuvent afficher l’histogramme global et celui de chacune des composantes RVB. Pour cela, il suffit d’appuyer deux fois sur la touche DISP qui fait la bascule entre les trois modes d’affichage disponibles.
Affichage sur l’écran LCD en mode Lecture. L’histogramme global en blanc et ceux pour chaque composante RVB permettent d’évaluer la qualité de l’exposition de l’image.
Ce mode d’affichage propose une visualisation instantanée de l’image accompagnée d’un quadruple histogramme. Si la vignette de l’image est alors assez petite, l’ensemble des informations affichées devient très complet et permet, avec un peu d’habitude, de procéder à des réglages très fins de l’exposition pour les clichés ultérieurs. Pour juger de la qualité de la mise au point, il suffit d’appuyer sur la touche centrale de la molette de commande puis de tourner la roue codeuse pour zoomer dans l’image.
Affichage instantané sur l’écran LCD en mode de prise de vue. L’histogramme global est affiché en temps réel et permet de régler l’exposition de l’image avant le déclenchement.
L’un des modes d’affichage en prise de vue (touche DISP) propose un histogramme global en temps réel qui permet si besoin de procéder à une correction d’exposition avant le déclenchement. N’hésitez pas à vous en servir car il peut vous permettre de réussir vos photos dans certaines situations où la bonne exposition est délicate à déterminer.
Commentaires
Ce qu'on imagine mal quand on débute, c'est la masse d'idées créatives qui surgissent par le seul fait de savoir ce qu'un appareil peut faire, de le comprendre, et de le maîtriser techniquement. Après, ce n'est plus que du bonheur... :wink:
Ce qui m'attire avant tout du Nex c'est bien sûr son capteur. Mais encore une fois si je m'en sers comme le G11... Un petit conseil pour me décider l'acheter ou non? :roll::
1) Son grand capteur permet de gérer la profondeur de champ et d'offrir un potentiel créatif que le G11 n'a pas (profondeur de champ quasi infinie à toutes les ouvertures)
2) Il est à objectifs interchangeables, donc évolutif, et potentiellement bien meilleur qu'avec les optiques de kit
3) Avec la bague d'adaptation, le NEX devient un très bon second boîtier pour les Sonystes qui peuvent y visser leurs optiques reflex Alpha.
Voilà... y'a plus qu'à décider... :wink:
Par ailleurs, l'AF du NEX est à détection de contraste, donc est déjà moins performant qu'un AF de reflex par corrélation de phase. Ce n'est donc pas un appareil indiqué pour la photographie de sujets en mouvement rapide (pas plus que le G11 d'ailleurs), indépendamment de la possibilité d'utiliser les optiques Alpha avec une bague d'adaptation.
Pour finir, ce laps de temps de 2s pourrait être raccourci, mais c d'un c'est un choix des ingés Sony qui ont préféré assurer une MAP parfaite par petits pas plutôt que de la rater avec empressement. Pas sûr qu'il s'agisse d'un mauvais choix. Mais je comprends bien que cela soit rédhibitoire pour certaines pratiques. Il faut juste faire son choix en conscience.
Le NEX n'est pas conçu pour remplacer un reflex en utilisant des objectifs de reflex : l'AF est inférieur, il n'y a pas de viseur et donc,l'objectif reste aussi encombrant. "Tous les inconvénients du camping sans les avantages" disait Régis Laspalès...
Le NEX a une monture différente de la monture Alpha pour gagner en compacité, et son utilisation logique est de l'utiliser avec des objectifs plus compacts que ceux destinés aux reflex. C'est l'intérêt des objectifs en monture E.
La bague d'adaptation sert à pouvoir monter des objectifs Alpha que l'on aurait déjà pour des usages bien précis (par exemple, je préfère utiliser un NEX en paysage qu'un Alpha, la visée écran couvrant 100% du champ et permettant la loupe de mise au point, et le poids de l'ensemble en rando étant nettement inférieur), mais cela reste accessoire...
Utiliser le NEX avec des optiques de reflex peut faire passer à côté de ses points forts, et quitte à acheter et utiliser une bague d'adaptation, j'ai préféré opter pour une monture Leica M, donnant accès à des objectifs exceptionnels en qualité et minuscules. Par exemple, 23mm de long pour 134g chez Voigtlander pour un 35mm f/2.5...
Par contre comme vous je ne me vois pas du tout utiliser un NEX avec des objectifs reflex, type 16-105 ou 70-400 G...
Merci.
Je verrais pour l’acquérir pour approfondir mes connaissances sur ce sujet.
Premièrement, merci pour vos conseils éclairés.
Toutefois, mes nouvelles lectures sur les sujets flux de production ou développement m'apportent toujours des éléments nouveaux même si je commence à connaitre le sujet.
Je suis dans "catalogage et flux de production" donc il est clair que je n'ai pas besoin de lire plusieurs livres sur le même sujet. Mais ma curiosité me pousse toujours vers les auteurs que je ne connais pas.
Vous n'allez pas vous plaindre si j'achète un de vos bouquin ou le format RAW de gilbert Volker! (je taquine)
Il est clair que mes prochaines lectures se recentreront sur la gestion de la couleur et sur lightroom pour les photographes de Martin Evening. Je vais évidemment attendre la mouture 2012.
Par contre, un avis sur le meilleur bouquin sur la gestion de la couleur?
Merci.
Le bouquin de Peter Krogh est à lire avec des pincettes. Beaucoup de choses passionnantes, mais des suggestions d'organisation des sauvegardes que je trouve dépassées, ou déraisonnables pour un amateur. Je l'avais chroniqué (alpha-numerique.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=457:catalogage-et-flux-de-production-par-peter-krogh-le-dam-book-en-francais&catid=19:livres&Itemid=392) à sa sortie.
Ne croyez pas que ma démarche soit animée par de mauvaises raisons comme vous dîtes.
Rassurez vous, chaque auteur a sa propre pédagogie et je songe également à créer un club photo dans lequel je développerais des modules de formation gratuites. La lecture de ces différents livres, je l'espère, m'apportera les outils nécessaires pour construire ces modules.
En effet, chaque auteur a sa pédagogie et exploiter ce qu'il y a de mieux c'est garantir que le contenu des formations sera adapté au candidat.
Pour le livre de P. KROGH, je sais à quoi m'attendre. ce n'est pas sa méthode qui m’intéresse, mais sa réflexion sur certaines problématiques.
Je citerais comme exemple, la sauvegarde. Je ne suis absolument pas partisan de sauvegardes définitives sur des supports optiques comme le préconise M. Krogh.
Je ne suis pas de ceux qui aime démolir les arguments des autres, j'aime juste apprendre et argumenter au travers de mes lectures et discutions.Je suis un amateur pas un critique.
Amicalement.
Cyril
Je crois que vous avez mal interprété mon terme de "mauvaise raison". Celle à laquelle je pensais n'a rien de mauvaise au sens biblique. Je veux juste que les photographes n'achètent pas mon livre sur la base d'une idée fausse de ce qu'il contient et de ce qu'il pourrait leur apporter. Tel est mon inquiétude vous concernant, car vous avez un niveau d'expertise élevé.
S'agissant du livre de Peter Krogh, je me suis régalé à le lire, comme je l'ai dit dans ma chronique, mais il ne faut certainement pas adopter ses différents protocoles au pied de la lettre... :wink:
Comme je l'ai dis, Peter Krogh propose des solutions sur des sujets aussi cruciales que la sauvegarde, l'archivage etc...
Je ne partage pas totalement ces solutions car il existe plusieurs alternatives. Tout dépends de son activité, son exigence, ces moyens, de son infrastructure...
Mais je me régale aussi à le lire.
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.