16-35/2.8 et 70-400/4-5.6 : deux optiques Sony très attendues !

Elles avaient été annoncées en septembre 2008 avec le Sony Alpha 900, les voici désormais "dans les bacs".

Sony propose en ce début d'année deux optiques de haut vol : un zoom téléobjectif à longue focale jusque 400mm qui intéressera particulièrement les photographes animaliers, et un zoom grand angle lumineux dédié au paysage et à la photo de reportage.

Dans cet article, nous vous proposons un résumé/commentaire des deux tests réalisés pour Le Monde de la Photo par Jean-Marie Sépulchre (dont vous pouvez lire par ailleurs la récente interview). Nous vous encourageons bien évidemment à lire les tests complets sur le site du Monde de la Photo.

Les tests de Jean-Marie Sépulchre ont été réalisés sur un banc DxO Analyser. D'une grande fiabilité et reproductibles, ils permettent des comparaisons entre couples boîtier/optique de définitions comparables. Signalons à ce propos l'avertissement publié au début des articles : les tests DxO sont réalisés au format natif du capteur du boîtier testé : A2 pour l'Alpha 900 mais A3 pour des boîtiers comme l'Alpha 700, ou les Nikon D3 et D700. Cela permet de tester le matériel dans les conditions d'exigence maximale, mais interdit les comparaisons quand les boîtiers ont des définitions trop différentes, et ne sont donc pas testés dans le même format.

Le Sony Carl Zeiss 16-35/2,8 Vario-Sonnar T* SSM est le dernier élément de la "triplette à 2,8" haut de gamme proposée par Sony (avec le Carl Zeiss 24-70/2,8 SSM et le 70-200/2,8 G SSM). Bénéficiant du soin tout particulier de l'opticien allemand Carl Zeiss, on pouvait espérer de ce zoom des performances de haut niveau qui permettront aux photographes exigeants d'exploiter pleinement le potentiel du capteur 24,1Mpx de l'Alpha 900. Examinons ce qu'il en a été dans le test de JMS.

Les résultats de piqué au centre sont excellents, dès la pleine ouverture et sur toute la plage de focales. Ils sont très bons à excellents dans les tiers et sur les bords de l'image dès la pleine ouverture, sauf à 35mm où il faudra fermer d'un cran. Dans les angles, il faut attendre f/8 ou f/11 pour obtenir un résultat quasiment excellent partout, mais on peut considérer qu'à f/5.6 l'image étant au pire très bonne, elle pourra convenir à la plupart des utilisateurs. Seuls les photographes de paysages tirant en A2 et plus iront chercher un surcroît de piqué dans les angles en fermant d'un ou deux crans supplémentaires.

La distorsion est globalement très bien maîtrisée, même si sa courbure semble un peu inhabituelle.

Le vignettage, qui se corrige aisément dans IDC, est encore un peu présent aux focales les plus courtes, mais ne pose aucun souci aux focales plus longues.

Le verdict final du test est très positif pour une optique qui répond aux attentes que nous en avions. Excellent en reportage à toutes les ouvertures, il le reste en paysage aux ouvertures usuelles de cette pratique photo (f/8 et plus).

Le second objectif concerné est le Sony 70-400/4-5,6 G SSM.

La sortie de cet objectif était très attendue par la communauté des utilisateurs. En effet, Sony ne propose pas encore de longs téléobjectifs à focale fixe à son catalogue. Monté sur un boîtier APS-C comme le Sony Alpha 700, on obtient une plage de focales équivalente de 105-600mm. Particulièrement alléchant pour les amateurs de photos animalières... à condition que le piqué de l'optique ne s'effondre pas en fin de range.

Si le revêtement de couleur "gris argenté" aura provoqué pas mal de controverses, les premiers retours d'utilisation sont tous très bons. JMS souligne l'excellente qualité de construction en alliage d'aluminium mais regrette que le pare-soleil en simple plastique ne soit pas au niveau de l'optique elle-même.

Les graphes montrent que l'objectif a un piqué excellent et homogène jusque 250mm. Mais le véritable défi se situe aux focales extrêmes où il n'est pas rare de voir le piqué de ce genre de zooms s'effondrer quand on dépasse 300mm. A fond de range, le piqué reste très bon au centre et au tiers dès la pleine ouverture et jusque f/8 ! Seuls les bords et les angles souffrent d'une perte de piqué sensible.

Ce 70-400, vissé sur un boîtier à capteur APS-C qui n'exploite que la partie centrale de l'objectif, proposera donc un piqué très bon à excellent sur toute la plage de focales, y compris à 400mm. JMS souligne que ce très bon piqué à 400mm dès f/5,6 est très rare pour ce genre d'optique à grande étendue et ouverture glissante. Une belle prouesse qui en ravira plus d'un et qui fait de ce zoom un achat très attractif malgré la concurrence du 70-300 G SSM qui est de même niveau, plus court mais moins lourd et moins cher.

La distorsion est globalement très bien maîtrisée et, en pratique, ne sera pas perceptible. Le vignettage est quasiment absent sauf à 70mm. Les aberrations chromatiques sont marquées aux focales extrêmes mais elles sont quasiment inexistantes sur les autres positions à partir de 135mm.

JMS témoigne d'une prise en main et d'une utilisation très agréables et souligne que la mise au point SSM de ce 70-400 est précise et silencieuse.

Le développement et la mise sur le marché par Sony de ces deux objectifs haut de gamme peuvent être interprétés comme une preuve supplémentaire de l'intention de Sony de continuer l'édification d'une gamme optique complète et de grande qualité. Les professionnels et les experts disposent désormais d'un jeu d'optiques très performantes, à grande ouverture et couvrant les focales de 16mm à 200mm. Les photographes animaliers disposent quant à eux d'une optique de haut niveau, à prix abordable, qui leur permettra d'attendre plus sereinement la sortie des longs téléobjectifs à focale fixe.

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