Jan
19
2010
レンズ交換式デジタル一眼レフカメラ関連の一部資産譲渡等について
Je ne suis pas un grand amateur de célébrations ou de commémorations, mais ce jour s'est profondément inscrit dans la partie photo de ma mémoire et je m'en souviens comme si c'était hier...
Les Minoltistes savaient que Konica-Minolta n’était pas au mieux, mais personne ne s’attendait à cette annonce du 19 janvier 2006. Dans un communiqué de presse, la marque bleue signifiait son retrait du marché de la photographie en expliquant en substance que la mutation profonde en train de s’opérer au profit du numérique avait réduit considérablement les bénéfices et que la croissance de l’entreprise passait par une réforme radicale et un recentrage de ses activités.
Quelques lignes plus loin, les Minoltistes angoissés pouvaient lire les grandes lignes des modalités de transfert d’une partie des actifs vers Sony, avec lequel ils avaient conclu un accord dès juillet 2005 pour le développement des reflex numériques (Sony ayant par ailleurs fourni les capteurs CCD des boîtiers Konica-Minolta Dynax 7D et 5D).
Au même moment, Sony publiait un communiqué de presse (dont j'ai emprunté le titre en japonais pour cet article ;-) ) précisant les termes et les conditions de la reprise des actifs. Sony s’engageait à assurer le service après vente des boîtiers Konica-Minolta, ce qui était un premier soulagement pour tous les photographes ayant lourdement investi dans le matériel de la marque bleue. Autre annonce importante : le transfert d’une partie des actifs de Konica-Minolta à compter du 31 mars 2006 et le développement par Sony de nouveaux reflex numériques compatibles avec la monture des objectifs AF de Minolta et Konica-Minolta. Il s’agissait donc d’un changement dans la continuité.
Quand Sony a annoncé son entrée dans le monde des reflex numériques, ce fut donc un énorme soulagement dans la communauté Minoltiste. Toutes les inquiétudes n’étaient pour autant pas éteintes car des incertitudes demeuraient quant à la volonté de Sony de s’investir réellement dans cet univers très fermé, dominé par Canon et Nikon et dans lequel Minolta n’était jamais parvenu à tenir le haut du pavé, bien qu'à l'origine d'innovations technologiques majeures.
Au-delà de l’incertitude sur le niveau d’investissement de Sony se posait la question du type de produit que le géant de l’électronique désirait développer. Sa position majeure dans les activités ludiques (PlayStation, Bravia, Walkman, etc.) pouvait faire craindre de voir apparaître des reflex essentiellement grand public et bardés de tous les gadgets à la mode.
D’un autre côté, la situation dominante de Sony sur le marché de la vidéo, amateur et professionnelle, prouvait que le constructeur était capable de développer des produits très haut de gamme en imagerie numérique, et qu’il était en mesure de s'imposer sur un marché pour peu qu’il le décide et s’en donne les moyens.
Il est un peu tôt pour tirer un bilan car 4 ans est une durée très courte quand il s'agit de construire une gamme de boîtiers et d'optiques et de gagner une crédibilité et la reconnaissance d'un milieu étonnamment conservateur. Malgré des réussites de haut niveau comme les boîtiers Alpha 700, 900 (ou 850) et 550, et des optiques superbes développées par Sony ou Zeiss, du chemin reste à parcourir pour convaincre les réticents habitués depuis trop longtemps à ne penser que Canon et Nikon quand on parle reflex.
Le paradoxe de ces premières années, c'est que Sony a fait de vrais appareils photo sans mélange de genres pendant que d'autres implémentaient sur les leurs des fonctions purement marketing comme ce mode vidéo sans autofocus, inutilisable par le grand public.
Si certains segments de la gamme de boîtiers Sony sont encore vides et s'il manque encore quelques pièces importantes dans la gamme optique, Sony a fait la preuve de son sérieux mais aussi de ses ambitions en atteignant en peu de temps un niveau de parts de marché que les Minolta, Pentax, Olympus et consort n'ont jamais approché en des dizaines d'années de présence.
La maison Alpha se construit en priorisant les fondations. L'immense majorité des boîtiers vendus étant en entrée de gamme et dans la gamme intermédiaire (représentée par les Alpha 450, 500 et 550), c'est à ce public que Sony s'adresse en priorité. Pour les experts, deux superbes boîtiers plein format ont été récemment développés. Le remplacement de l'expert APS-C Alpha 700 viendra forcément un jour, mais il n'est pas prioritaire. Les sonystes experts ayant pour partie basculé en plein format grâce aux qualités et au prix de l'Alpha 850 (qui voisine celui des APS-C haut de gamme des marques concurrentes), un tel boîtier n'aurait aucune chance d'être rentable sauf à apporter des innovations majeures, ce qui prend plus de temps que coller un mode vidéo croupion ou un module Wi-Fi.
Côté optiques, Sony en a repris une quinzaine du superbe parc Minolta (voir photo ci-dessus) en avril 2006 et propose aujourd'hui pas moins de 33 objectifs, tous calculés ou adaptés pour le numérique. Si l'étendue de la gamme optique Minolta fait encore rêver aujourd'hui, il ne faut pas oublier qu'une bonne partie de ses objectifs a bien du mal sur les capteurs actuels des boîtiers Alpha, comme c'est aussi le cas pour les gammes Canon et Nikon qui contiennent nombre d'optiques obsolètes. Bien sûr, on pleure les très bons Minolta 200/2.8, 300/4, 400/4.5, 28/2, 35/2, 100/2, 200/4 ou 3x-1x, mais à chaque fois qu'une optique Minolta a été remplacée par un objectif Sony ou Zeiss, cela a été à l'avantage du photographe. Qui échangerait son Sony 70-400 G contre un Minolta 100-400 APO, son Sony 70-300 G par un Minolta 100-300 APO ou encore son Zeiss 16-35 /2.8 contre le Minolta 17-35/3.5 ? Sans parler d'optiques comme le Zeiss 135/1.8 dont on osait à peine rêver...
Comme la gamme des boîtiers, qui compte déjà 13 individus et continue à se développer, la gamme optique Sony se complète progressivement, et coûte sensiblement moins cher qu'à l'époque de Minolta (à l'exception du cas particulier 300/2.8 SSM). D'ici deux ou trois ans, gageons qu'elle n'aura plus grand-chose à envier à ses concurrents.
En ce quatrième anniversaire du passage de flambeau de Minolta à Sony, j'ai le sentiment qu'il y a de bonnes raisons d'être optimistes pour l'avenir. Le flux ininterrompu d'arrivants sur le forum AlphaDxD en est sans doute une bonne mesure : entre 4 et 5 nouveaux inscrits en moyenne chaque jour, pour à peine une dizaine de bascules en deux ou trois ans, d'utilisateurs qui ont trouvé ailleurs un matériel mieux adapté à leur pratique. Au-delà de la qualité d'accueil du forum, c'est un signe de grande vitalité de Sony Alpha.
A l'an prochain !
Commentaires
J'ai un boitier alpha 200 avec un Zeiss 16-80 et d'autres optiques Minolta et j'en suis fort content !
cela me fait toujours sourire de voir dans les boutiques les primo accédant demander la fonction vidéo sur l' APN désiré.
j'imagine leur déconvenue lorsqu'une fois l'appareil en main ils se rendent comptent que l'AF ne fonctionne pas en mode vidéo ! :confused:
Merci à Sony de ne pas céder aux sirène de l'inutilité et de nous proposer rapidement un digne remplaçant du regretté Alpha 750.
Quand je suis passé au numérique j'ai dû chercher de nouveau le matériel qui me convenait. D'abord avec Nikon (D70 et D200) puis le Canon EOS 5D ou j'ai retrouvé la profondeur du 24x36 et je pouvez adapter mes Carl Zeiss MM qui mon donnés des images de très belle qualité mais un peu dur à mettre en œuvre.
Et un beau jour j'ai ouvert un Réponse photo où été présenté l'Alpha 900 avec le CZ 24-70, et là j'ai su que j'allais peut être retrouver ce que j'avais apprécié avec les contax, un beau viseur et de beaux cailloux en perspective. Le boitier est bien construit, il délivre de très belles images dans les sensibilités que l'on se sert le plus fréquemment.
Il me reste plus qu'a attendre que Sony sorte de nouvelles optiques de chez Carl zeiss comme un 50mm 1.4 Planar ou le 45mm Tessar qui sont petits, trés performants et léger. Ce sera mon vœu pour l'année 2010.
Merci à Sony pour la qualité de son travail.
Une marque qui se développe et qui ne domine pas un marché ne peut pas se permettre de produire des matériels qu'elle ne vendra pas ou pas assez, et Sony ne se tirera pas dans le pied en plaçant elle-même un concurrent en face de l'Alpha 850.
Donc patience...
Tristan, en effet, mettre son oeil dans le viseur de l'Alpha 900, avec une optique lumineuse vissée dessus, est un plaisir à chaque fois renouvelé. J'espère aussi que Zeiss déclinera en monture ZA ses petits bijoux. Deux ont été "promis" lors d'une précédente PMA, mais ils n'étaient pas très petits et font donc plutôt penser à des focales courtes très lumineuses. J'espère que l'une d'entre elles au moins arrivera cette année !
Perso, je suis un Minoltiste depuis 1973, année d'achat de mon Minolta SRT 303. Dans les années 80, je l'ai complété par un X-700. Je n'ai jamais eu que trois optiques, deux MC-Rokkor (2,8/24 et 1,4/50) et un MD-Minolta 4/100 macro (splendide à f/11). Toujours récalcitrant à l'autofocus et aux zooms en 2001 et jamais attiré par les "Dynax", je suis passé, mais pas pour longtemps, au Leica M7 et aux "Summicron" 35 ASPH et 50 (+ un Elmarit 90). Court épisode très onéreux.
Et c'est véritablement l'arrivée du Sony Alpha 900 avec notamment le Zeiss 1,4/85 (+ le Sony 1,4/50) qui m'a fait faire le grand saut. Cela m'a demandé un effort réel, au plan financier, intellectuel et même culturel. Mais ma passion pour la photo s'est ravivée intensément alors que je sombrais dans la dépression caractéristique des irréductibles du grain d'argent.
J'ai eu en premier un compact Canon 2Mp en 2002,puis un bridge Sony.
Les limites de mon bridge étant atteintes,il a fallu passer au reflex et j'ai trouvé dans l'alpha 200 mon premier reflex dont je suis trés satisfait.Je suis resté en quelques sortes fidèle à la marque.
Les commentaires déja inscrit me dépasse financierement vu les prix d'un 850 ou 900 et sans parler des objectifs Zeiss par exemple.A moyen terme,et vu mon budget,j'hésite beaucoup entre un alpha 500,un bon objectif à grande ouverture ou un flash cobra...
En tout cas,bravo à Sony pour cette incursion dans le monde du reflex dont j'ai découvert cette concurrence entre les trois marques et j'approuve cette politique de ne pas metttre de gadget comme la vidéo qui ne sert que aux professionnels.Je regrette néanmoins l'absence de testeur de profondeur de champ dans la gamme car jouer avec le flou en arriere plan fait partie du reflex et ne pas le visualiser en direct est dommage.
Pas d'escapade chez Leica même si j'en rêve de manière ininterrompue. Si le M9 avait été meilleur en hauts ISO, je crois que j'aurais eu du mal à résister. Ce sera donc le M10...
Oui Yann, je crois qu'on peut être reconnaissants à Sony d'avoir donné une impulsion nouvelle à la monture A/Alpha, et d'avoir fait des boîtier reflex sérieux, sans fioritures ni gadgets. Qu'aurions-nous dans nos sacs aujourd'hui si Minolta n'avait pas décidé de passer le flambeau ?
Pour le test de profondeur de champ, je suis bien d'accord que son absence est une erreur, et ce même si je ne l'utilise pas (avec l'habitude, on sait intuitivement ce que telle ouverture à telle distance du sujet va donner).
Un beaun jour le démon resurgit et j'accumule 600 si,700 si,800 si,puis Dynax 7 et 9...
Mais le Numérique est là et mon premier sera le Minolta Dimage EX, dont le bloc objectif peut se "promener" avec sa rallonge à 1m50 du boîtier !
Ensuite ... Minolta D5d, puis Alpha 700 et enfin ... Alpha 850. Merci Minolta, merci Sony (avec quelques optiques correctes à mettre dessus)!
Je n'ai aucun regrets car en plus d'avoir retrouvé toutes ces sensations, j'ai rencontré, au sein de ce forum, des gens aussi passionnées que charmants. Toujours prêts à aider et à rendre service.
Merci à tous.
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.