Avr
11
2012
L'UPP (Union des Photographes Professionnels / Auteurs) vient de lancer une campagne de sensibilisation au sort peu enviable des photographes dont les clichés sont publiés sans leur consentement, sans rémunération et sans l'ombre d'un scrupule. La précédente campagne contre l'utilisation abusive de la mention "D.R." n'ayant visiblement pas suffi à alerter l'opinion publique, l'UPP a décidé de frapper fort en élaborant une affiche que certains jugeront d'un goût discutable, mais qui est une remarquable allégorie de la réalité vécue par de nombreux photographes.
L'UPP lance une campagne contre la publication de photos sans consentement
L'UPP (Union des Photographes Professionnels / Auteurs) vient de lancer une campagne de sensibilisation au sort peu enviable des photographes dont les clichés sont publiés sans leur consentement, sans rémunération et sans l'ombre d'un scrupule. La précédente campagne contre l'utilisation abusive de la mention "D.R." n'ayant visiblement pas suffi à alerter l'opinion publique, l'UPP a décidé de frapper fort en élaborant une affiche que certains jugeront d'un goût discutable, mais qui est une remarquable allégorie de la réalité vécue par de nombreux photographes.En ces temps où le statut de l'image menace d'être emporté par les torrents de médiocrité issus des smartphones et au moment même où Facebook dépense un milliard de dollars pour racheter Instagram, ce type de campagne est salutaire. L'enjeu me semble autrement plus important que la dénonciation de ces concours qui spolient en toute légalité les photographes-gogos ayant choisi d'y participer. Le photographe, professionnel ou amateur, qui voit l'une de ses photos publiée sans son consentement n'a, lui, rien choisi du tout.
Vous trouverez ci-dessous le texte accompagnant l'affiche, ainsi que l'affiche elle-même en plus grand format.
« Chaque jour, le travail de photographes est utilisé sans leur consentement »
Chaque jour, des photographes travaillent et témoignent de la réalité à travers leur regard. Chaque jour des photographes risquent leur vie pour nous tenir informés.
Chaque jour, des photos sont publiées sur internet, dans des journaux, des livres, des publicités en y apportant de la valeur.
Mais le photographe continue d’être traité comme s’il ne produisait rien. Son travail n’a plus de valeur. Ce n’est pas qu’il soit mauvais ou que son travail ne vaille rien.
C’est beaucoup plus simple.
Chaque jour, ses photos sont utilisées par des milliers d’individus (presse, éditeurs, publicitaires, communicants) qui font comme s’ils les avaient trouvées par terre.
Avec cette image, nous voulons représenter la réalité économique violente, grossière et irrespectueuse que vivent les photographes.
Chaque jour, des photos sont publiées sur internet, dans des journaux, des livres, des publicités en y apportant de la valeur.
Mais le photographe continue d’être traité comme s’il ne produisait rien. Son travail n’a plus de valeur. Ce n’est pas qu’il soit mauvais ou que son travail ne vaille rien.
C’est beaucoup plus simple.
Chaque jour, ses photos sont utilisées par des milliers d’individus (presse, éditeurs, publicitaires, communicants) qui font comme s’ils les avaient trouvées par terre.
Avec cette image, nous voulons représenter la réalité économique violente, grossière et irrespectueuse que vivent les photographes.
UPP, le 5 avril 2012
Commentaires
C'est une bonne chose que l'on soit défendu
Merci pour l'info
dans mon club photo, certains n'ont pas aimé cette photo car pour eux cela titille l'homophobie, et que lorsqu'on est " homo " et bien c'est choquant puisque c'est le but de cette photo...
moi perso je l'ai vu au 1er degré...mais tout le monde ne sera pas de cet avis...
Ne perdez pas de vue que le thème de la campagne est le consentement. Une orientation sexuelle serait donc plus encline qu'une autre à accepter une relation sans consentement ? J'en doute. Je ne vois donc pas de raison de considérer que cette image a des relents homophobes.
Alors ma question est: Est-ce de l'abus d'utilisation d'images (il y'a quand même le nom des proprio) ou alors un bon coup de publicité?
Depuis 7/8 ans on ne peut plus rien dire, faire, montrer sans qu'il y ait des critiques.
Ça a commencé avec la femme, ensuite est venu les questions systématiques sur le racisme et depuis 2 ou 3 ans c'est sur l'homophobie. Mais quand est-ce que ça va s'arrêter ??????
Quand j'analyse l'image je vois quoi ? Un photographe qui se fait "baiser" parce qu'on le bafoue (droit d'auteur et tout e qui en découle) ! Est-ce qu'il est gay ? Est-ce qu'il est noir ? Est-ce que finalement c'est une femme ? Ou a-t-il mangé des nouveaux-nés ??
MAIS ON S'EN FOUT !!!!!
L'image peut choquer et c'est tant mieux, c'est le but. Maintenant il ne faut pas oublier leur superbe manifeste qui est LUI très important.
Désolé pour le petit coup de gueule Patrick, mais j'ai tout entendu à propos du choix de cette photo (j'en ai même fait un article sur mon blog) que là c'est le pompon de la pomponette
Je n'aurais pas osé le dire comme ça,mais je ne suis pas très loin de penser pareil... :wink:
Peut être est ce simplement une photo coquine, un phantasme de citadin ?
Je la trouve totalement inadéquate l'UPP ferait mieux de faire un appel de fond auprès de ses adhérants pour financer les service d'une vraie agence de Com qui saura frôler la vulgarité sans tomber dedans.
Et de mettre le fichier PDF des tarifs indicatifs en téléchargement libre et public cela permettrait de sortir du flou actuel.
Quand aux combats franco-français ils ont une chance d'aboutir quand il s'agit d'enjeux franco-français
Par ailleurs, si on ne combat que lorsque le problème est franco-français, ça va nous laisser du temps libre et ça fleure bon la résignation, ça.
Je continue à penser que contre un problème aussi massif, il faut des solutions choc puisque toutes les autres ont échoué. Celle de l'UPP est discutable, j'en conviens, mais elle a le mérite d'exister.
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.