Aoû
27
2009
Nouvelle gamme Sony Alpha 500 et 550
Avec cette nouvelle gamme Alpha 500 et 550, Sony comble un vide sur un segment très stratégique, celui des reflex APS-C à la fois experts et financièrement accessibles, comme peuvent l'être le Nikon D90 ou le Canon 500D qui sont les best-sellers de ces marques. Sony ne pouvait rester longtemps sans proposition dans ce segment et a choisi de le prioriser plutôt que produire un remplaçant de l'Alpha 700.
Si ces Alpha 500 et 550 sont théoriquement positionnés une demi gamme sous l'Alpha 700, ils ne cèdent rien en terme de qualité d'image, bien au contraire, et peu de choses en terme de fonctionnalités. La différence de gamme indique en réalité plus une ergonomie générale plus simple, cette série 500 étant un peu plus petite que l'Alpha 700 et sans la double molette caractéristique des APS-C haut de gamme.
Les innovations techniques apportées à ces deux nouveaux boîtiers sont importantes (voir les fiches techniques complètes pour l'Alpha 500 et l'Alpha 550).
On citera en premier lieu les capteurs CMOS Exmor 12 et 14 Mpx associés à de nouveaux processeurs BionZ qui améliorent la qualité d'images et en particulier la gestion du bruit numérique qui n'était jusque là pas le point fort des boîtiers Alpha. La plage ISO disponible est ainsi poussée à 12800 ISO.
Les deux boîtiers sont dotés d'un double système de Live View :
• Le Quick AF Live View par détection de différences de phase qui permet de faire des mises au point aussi rapides qu'en visée optique
• Un Live View par capteur principal CMOS, à la couverture de 100%, automatique par redescente du miroir ou en mode manuel qui permet d'ajuster très finement sa mise au point, avec des agrandissements de 7x et 14x
Le Live View Quick AF a un coût : celui d'une visée optique au grossissement un peu réduit (0.80x), mais très supérieur à celui de boîtiers de la série 3xx.
Afin de faciliter la mise au point en visée directe, les écrans arrière 3" sont mobiles sur la verticale (voir photos sur les fiches techniques). Celui de l'Alpha 550 est un Xtra Fine LCD de 921.600 point alors que celui de l'Alpha 500 est un Clear Photo LCD à 230.400 points
L'Alpha 550 est doté d'un mode rafale pouvant aller jusqu'à 7 images par seconde, l'Alpha 500 se contentant de 5 images par seconde (comme l'Alpha 700).
Les deux boîtiers sont également dotés de deux innovations logicielles : un mode HDR d'augmentation de la plage dynamique (de pas loin de 3IL par double cliché séparés de 150 millisecondes) qui vient seconder le DRO, et une possibilité de détection des visages.
Ces boîtiers consommant moins d'énergie que l'Alpha 700, leur autonomie est proche des 1000 vues en visée optique (la batterie étant la classique FM500H et non pas celle, plus petite, des nouveaux boîtiers d'entrée de gamme).
A peine plus petits que l'Alpha 700, les Alpha 500 et 550 sont dotés d'un grip VG-B50AM pour les amateurs de prise en mains solide.
On le voit, hormis une ergonomie moins typée expert, ces boîtiers ont beaucoup d'arguments techniques pour satisfaire une grande partie des usages photographiques, que l'on soit débutant ou passionné. A ces arguments s'ajoute celui des prix "catalogue" qui sont très accessibles. Qu'on en juge :
Alpha 500
• 650€ nu
• 750€ en kit 18-55 SAM
• 950€ en double kit 18-55 SAM et 55-200 SAM
Alpha 550
• 750€ nu
• 850€ en kit 18-55 SAM
• 1050€ en double kit 18-55 SAM et 55-200 SAM
L'Alpha 500 sera disponible au cours de la seconde quinzaine d'octobre et l'Alpha 550 la première quinzaine de novembre. Le prochain Salon de la Photo à Paris sera donc le bon endroit pour tester ces deux nouveaux boîtiers.
Sony continue à faire le choix de ne pas implémenter sur des boîtiers reflex un mode vidéo sans autofocus continu, donc inutilisable par le grand public. Nul doute que les ingénieurs travaillent sur une solution beaucoup plus opératoire que cet embryon de vidéo reflex (qui de mon point de vue n'est pas loin d'être l'arnaque marketing de l'année).
Commentaires
Pour les experts, c'est quand même moins grave car la gestion de la pdc devient assez instinctive, et pour des pratiques où ce testeur serait important comme la macro, l'assombrissement de la visée le rend difficilement utilisable. Reste certains usages pointus comme en paysage, mais ce n'est pas ce genre de boîtiers que les pros utilisent...
Quant à la profondeur de champ, si j'ai encore des réflex c'est précisément pour avoir la commande qui fait défaut à mes M8 et autres Mamiya 7ii, donc je ne suis pas prêt à transiger dessus. Ce qui est dommage pour des boîtiers qui pourraient autrement servir de numéro 2 ou numéro 3, y compris dans le sac d'un pro :roll:: — en Afrique australe j'ai dûment vu des pros, animaliers qui plus est, avec des EOS à deux, voire trois chiffres à côté du 1D monté de l'inévitable et innamovible 500/4 L IS.
Si ça fonctionne, ce serait beaucoup mieux qu'un viseur assombri pour peaufiner précisément une profondeur de champ, mais j'attends une prise en mains vérifiant cette possibilité pour me réjouir...
De toutes façons, dans le cas contraire, je t'aurais volontiers donné rendez-vous pour démonstration de la manœuvre, boîtier tenu à bout de bras pour "visualiser" sur l'écran arrière avec, successivement, un 300/2,8 et un 100 macro à distance de mise au point minimale.
J'imaginais ça commode sur trépied, mais je n'imagine pas utilisable au 1:1 à main levée, certes
Tu crois que Tiger Woods utilise un appareil optique pour mesurer la distance au drapeau et choisir le bon club ?
Non, vraiment, je suis super déçu...
50 mm, f/8, d = 50m
c'est bon jusqu'à l'infini, au plus près, je ne sais pas et il faudrait commencer par définir un cercle de confusion pour le calcul. Ce n'est pas avec la non-échelle de profondeur de champ des optiques AF que nous aurons un début de réponse (à corriger selon ledit cercle de confusion).
Par le grand bout :
L'utilité majeure du test de profondeur de champ n'est pas en photo de paysage bien posée et bien fermée, comme tu le répètes avec, disons, "constance", mais en portrait, en photo animalière (quand le sujet laisse le temps de soigner ses réglages…) et en proxi-/macrophoto. À l'exception du dernier cas, et un peu du portrait de trois-quarts (la netteté sur un seul œil, c'est moyen) la problématique principale est rarement d'assurer une profondeur de champ suffisante mais de doser entre netteté sur le sujet et présence du fond, ce dernier point posant problème bien avant que le fond ne soit net. C'est fondamentalement incalculable, et ça dépend de l'objectif.
Par la pédagogie :
Comment apprendre à doser sa profondeur de champ sans visualiser l'effet du diaphragme dans le viseur ? En jouant de la molette sur l'écran arrière ??? Au tirage, c'est un peu tard…
SI pas alpha
Le second mode fonctionne comment ?
le capteur transmet l'image en direct, miroir relevé, ça signifie pouvoir déclencher silencieusement ? (avec les contraintes AF de ce mode)
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.